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Après près d'un demi siècle de dévouement au service de la Santé
publique, une dizaine de professeurs de médecine, chefs de service, âgés de
plus de 70 ans, seront mis à la retraite, à partir du 1er décembre prochain, en
application d'une récente circulaire interministérielle portant départ à la
retraite de l'ensemble des professeurs en médecine, âgés de 70 ans et plus,
paraphée par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme
hospitalière et celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
scientifique, a-t-on appris, hier, de sources hospitalières. Dans le seul
centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO), 8 chefs de service sont concernés
par cette circulaire interministérielle. Il s'agit, selon des sources bien
informées, de la maternité, de la radiologie centrale, du service de
gastrologie et de celui des grands brûlés, entre autres.
La circulaire interministérielle a été, en fait, envoyée il y a une quinzaine de jours, aux établissements hospitaliers, à travers le territoire national pour la mise à la retraite des professeurs de médecine, chefs de service, dont l'âge dépasse les 70 ans. Les mêmes sources confient qu'au total 63 professeurs en médecine chefs de service seront mis à la retraite, à travers le territoire national. Certains de ces professeurs, nommés pour la plupart par décret, en 1970, sont âgés de 80 ans, voire plus. Les syndicats autonomes, en particulier le syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu), ont été les premiers a réclamé le départ à la retraite des professeurs en médecine, chefs service, âgés de 70 ans et plus, dans le but d'autoriser une «fluidité dans la progression de carrière et une nouvelle dynamique dans le secteur de la Santé». Les deux tutelles des hospitalo-universitaires (Enseignement supérieur et Santé) n'ont jamais osé aborder cette question sensible. Et même les conseils scientifiques n'avaient jamais soulevé le problème. Cette connivence des deux tutelles avait eu pour conséquence une situation inédite dans les hôpitaux du pays et essentiellement dans les grandes villes du Nord (Alger, Oran et Constantine). Alors que des professeurs en médecine sont restés des chefs service durant 43 ans, d'autres plus «jeunes» ont atteint ou dépassé l'âge de retraite légale (60 ans) sans avoir occupé de poste de chefferie de service. |
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