|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Le match remporté par les Verts, mardi soir, au stade Mustapha Tchaker à Blida n'a pas donné seulement des sueurs froides aux supporters algériens, mais il a été surtout à l'origine de répercussions néfastes. Quelques minutes seulement après le coup de sifflet final, les premières victimes ont commencé à affluer vers le service des UMC des hôpitaux du pays. Au total, il y a eu sept (07) morts et des dizaines de blessés, sans parler des victimes de malaises cardiaques et autres. Sept décès et 240 blessés ont été enregistrés pendant la liesse populaire qui a suivi la qualification de l'équipe nationale au Mondial 2014, selon un bilan de la Protection civile. Les décès ont été enregistrés à Biskra, Tipasa, Mila et Médéa. Cinq parmi les personnes décédées ont été heurtées par des véhicules (lourds ou légers), une autre est tombée accidentellement d'un camion, alors que la septième a été victime d'un arrêt cardiaque, «pendant le match», à Ferdjioua dans la wilaya de Mila, précise le communiqué de la Protection civile. Parmi les 240 blessés, 51 ont été enregistrés à Alger, dont 19 suite à des accidents de la circulation, 27 chutes accidentelles et 5 crises. A Blida, on dénombre 26 blessés. A Biskra, Tipasa, Mostaganem, Mila, Chlef, Skikda, Adrar, Relizane, Ouargla, Guelma et Mascara, la majorité écrasante des blessures ont été contractées lors d'accidents de la circulation ou de chutes accidentelles de camions. A Hassi Messaoud, on compte quatre blessés dans la collision de deux véhicules, et quatre autres blessés dans le renversement d'un camion dans le chef-lieu de la wilaya. Les bousculades dans les foules des manifestants ont également fait plusieurs blessés, notamment à Djelfa et M'Sila. Un cas de brûlure au 1er degré suite à l'usage d'une bouteille d'insecticide enflammée, a été également signalé dans le rapport de la Protection civile. Le document fait également état de la blessure de 75 personnes «suite à des bousculades entre supporteurs au niveau des gradins, ainsi que quelques cas d'évanouissement au niveau du stade et des blessures légères suite à des chutes». «D'importants moyens engagés par les unités de la Protection civile au niveau du stade Mustapha Tchaker pour assurer le dispositif de sécurité avant, pendant et après le match», indique le communiqué. Quelque «1.000 agents de la Protection civile, une vingtaine d'ambulances ainsi qu'une vingtaine de camions d'incendie», ont été déployés pour assurer le dispositif de sécurité à l'intérieur du stade et «d'autres moyens ont été placés au niveau des gradins, des médecin et agents de la Protection dotés de brancards et de trousses médicales» ont été postés au niveau des gradins. Ainsi, quatre (4) personnes sont décédées et une vingtaine d'autres blessées dans des accidents de la circulation survenus à Tolga (Biskra), lors de la liesse populaire qui a suivi, mardi soir, la qualification de l'équipe nationale de football pour le mondial brésilien. Cette source a précisé que le service des UMC de l'hôpital Mohamed Ziouchi de Tolga a reçu quatre personnes sans vie, tombées d'un camion entré en collision avec un véhicule du même type, tandis que les blessés, dont deux «grièvement atteints», ont été victimes de plusieurs accidents en ville. 187 BLESSES, DONT 43 ENFANTS, ADMIS AUX UMC A ORAN Au CHU d'Oran, 187 personnes, dont 43 enfants, ont été admises mardi soir aux urgences, a révélé hier le chargé de communication de cet établissement hospitalier. « Nous avons accueilli, au total, 187 personnes durant la seule soirée de mardi. Sur ces 187 personnes, 43 enfants ont été pris en charge par les urgences pédiatriques, alors que 79 ont été admises aux urgences médicales pour divers motifs (malaises cardiaques, crises...). Parmi ces 79 supporters, nous avons enregistré 12 personnes qui ont été victimes de malaises cardiaques. Concernant les urgences chirurgicales, nous avons accueilli 65 victimes, dont six sont toujours hospitalisés. Il s'agit de personnes souffrant de blessures dans diverses parties du corps nécessitant des sutures », précise la même source. La plupart des victimes ont été blessées suite à une chute ou un accident de la circulation. Il y a eu aussi plusieurs victimes qui ont été admises après une agression à l'arme blanche. Le personnel médical et paramédical a été quasiment submergé de travail. Les effectifs de médecins et de paramédicaux ont été doublés durant la soirée de mardi. Plusieurs agents ont été réquisitionnés pour la garde administrative au niveau de ce service et le dispositif de sécurité a été renforcé avec la mobilisation de 36 agents, épaulés par des policiers en tenue et en civil. Et, côté fête, donc, c'était le «délire». Utilisant un raccourci, un Oranais, s'exprimant sur la fête d'avant-hier avance « j'ai assisté à 10 km de fête non-stop». En s'expliquant, il dira qu'à la fin du match, il se trouvait à la Place d'Armes. Traversant la ville, en passant par la Rue d'Arzew, il a constaté que pratiquement toutes les places, grandes ou petites, se sont transformées en lieux de fête. Il les citera l'une après l'autre. En effet, dès le dernier coup de sifflet, les habitants de tous les quartiers, sans exception, ont investi les rues pour manifester leur joie. Jeunes sans distinction de sexe se sont livrés à leurs jeux préférés : danses, cris, fumigènes et autres feux d'artifice. LIESSES POPULAIRES A ALGER ET CONSTANTINE Même ambiance à Alger. Une grande ambiance de fête s'est emparée de plusieurs quartiers de la capitale. Des personnes de tous âges sont sorties, malgré le froid, exprimer leur joie. Des véhicules couverts du drapeau national zigzaguaient dans tous les sens en klaxonnant, au moment où des piétons, habillés aux couleurs nationales, n'hésitaient pas à danser et à chanter sur des rythmes de toutes sortes de percussions. Evidemment, le «One, two, three, viva l'Algérie», était l'expression la plus scandée à chaque moment et endroit. A Constantine, c'était le gâchis. Le dommage collatéral de la fiesta est lourd, pas moins de 29 blessés dans 9 accidents de la circulation. Les victimes qui souffraient de divers traumatismes et autres fractures ont reçu les premiers soins sur les lieux des accidents, puis évacuées vers les établissements de santé publique les plus proches. 16 autres personnes ont été victimes d'agressions. A Skikda, la ?'fougue'' de certains jeunes, au volant de leurs véhicules, a été à l'origine de pas moins de quatre accidents faisant au total 7 blessés. |
|