La sonnette d'alarme sur la situation des zones humides, à Oran, est
tirée pour attirer l'attention sur les dégradations que connaissent ces
régions, connues pour la fragilité de leurs écosystèmes et mettre en place une
«véritable bonne gouvernance environnementale». C'est, sans doute, le cas pour
la zone humide «Oum Ghilaz» située dans la commune de Oued Tlélat dont le
périmètre, en principe protégé, est devenu le réceptacle de toutes sortes de
détritus. Le lac de cette zone s'est transformé en marécage boueux, à cause des
déversements des eaux usées. Pour préserver cette zone, une station de relevage
et d'épuration des eaux usées sera, prochainement, réalisée dans la commune de
Oued Tlélat. Cette opération qui sera chapeautée par la direction de l'Hydraulique,
permettra de transférer toutes les canalisations des eaux usées qui se
déversent, directement, dans le lac d'Oum Ghilaz.
A Oran, le rétrécissement de la zone humide a créé un environnement
propice à la prolifération de rongeurs et de moustiques, porteurs de maladies.
Ces zones assistent, ces dernières années, à la disparition de certaines
plantes rares ou rarissimes, et quelques espèces d'oiseaux. Dans la wilaya
d'Oran, il existe 8 zones humides dont 4 sont classées, mondialement, dans le
cadre du programme ?Ramsar'. Ces zones restent abandonnées et livrées à
elles-mêmes, depuis des années. La plupart d'entre elles sont en proie aux
déversements d'eaux usées et à la prolifération de décharges sauvages d'ordures
ménagères et autres déchets industriels, de toutes sortes, comme les gravats de
matériaux de construction, les déchets avicoles, les détritus des usines
limitrophes, situées dans la zone d'activité de Benfreha, Oued Tlélat ou Hassi
Ben Okba. Ces zones humides abritent des lacs impressionnants qui restent,
hautement, pollués par ces rejets. Il s'agit de Dhaya Morsli ou encore Dhaya
Oum El Ghellaz, le lac Telamine et d'autres, aux alentours, de la grande
Sebkha. Parmi les mesures prises par les autorités locales pour la préservation
du lac Telamine, la délocalisation de la décharge et de la réalisation d'une
station d'épuration des eaux usées (STEP), rappelle-t-on.