Bonne nouvelle pour les agriculteurs. Les précipitations qui se sont
abattues sur la région, durant ce mois de novembre, viennent, à point nommé,
pour rétablir l'équilibre agraire. L'impact de cette pluviométrie, tant
attendue, ne serait donc que positif sur le couvert végétal, l'emblavement, la
vente de semences et d'engrais, le taux de remplissage des barrages et de la
nappe phréatique. Selon le président de la chambre d'Agriculture d'Oran, les
précipitations du mois de novembre sont, toujours, les bienvenues pour
l'Agriculture, notamment, pour les grandes cultures, les agrumes et les
oliviers». «Ces pluies vont aider à éliminer les mauvaises herbes et bien
préparer la saison», a-t-il ajouté. Cette importante quantité d'eau va
permettre une précocité, aussi bien, dans le travail du sol que dans les semis
céréaliers. Selon un agriculteur, activant dans la commune de Misserghine, «
pour les agrumes, cela va permettre de leur donner meilleur goût, plus de
saveur, plus de jus et même augmenter leur calibre». La hauteur moyenne des
précipitations avait atteint, cette semaine, les 42 mm, à Oran. En effet, cette
année, jusqu'à fin octobre, les producteurs d'agrumes étaient confrontés à un
problème de calibre pour les variétés dites précoces (clémentines notamment).
Un phénomène dû au climat chaud et sec qui a caractérisé les mois de septembre
et octobre. Aujourd'hui, les professionnels se réjouissent des récentes pluies.
La saison précédente, la récolte agrumicole a connu une baisse par rapport à
celle de la campagne 2011/2012. La baisse de la production, durant cette année,
était due, essentiellement, aux conditions climatiques et au vieillissement des
vergers. La superficie totale des agrumes avoisine 253 ha, mais seulement 225
ha sont productifs. La majorité des vergers est située du côté de la Sebkha où
les fellahs déploient d'énormes efforts pour préserver leurs orangeraies. En
l'absence d'eau du barrage, ils étaient contraints de puiser dans les nappes
souterraines qui ne sont pas de très bonne qualité (forte salinité) et ne sont
pas suffisantes et, de plus, demandent beaucoup de moyens financiers. Avec la
réduction de ces nappes, l'eau des puits est en train de se faire rare, elle
aussi. Selon les spécialistes, depuis la diminution de la quantité d'eau
d'irrigation, causée par l'envasement des barrages, avec la remontée des sels,
les racines ne peuvent supporter ces conditions, elles survivent sans donner de
bourgeons, en plus des obturations des drains (ils arrêtent la remontée des
sels) qui ne sont pas entretenus, depuis des années. Pour toutes les cultures,
les besoins en eau sont, le plus souvent, supérieurs aux apports
pluviométriques, ce qui impose le recours à l'irrigation pour compenser le
déficit. Les cultures maraîchères sont plus exigeantes que les céréales et
nécessitent, en cas d'absence de précipitations, une irrigation toutes les
semaines ou tous les15 jours, surtout sur les sols légers, caractéristiques des
régions maraîchères. Dans le cas de l'arboriculture, les précipitations (de
l'automne au printemps), ne coïncident pas avec les périodes de forts besoins
en eau des cultures (principalement en été), ce qui nécessite le recours à
l'irrigation.