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« Des études assez récentes, effectuées en 2012 et 2013, ont démontré que
la prévalence du diabète de type 2 se situe entre 10 et 12 %, chez la
population constantinoise adulte », a indiqué le Pr Kitouni Yacine, maître de
conférences, en médecine interne, au CHU de Constantine, lors d'une journée d'information,
sur la maladie en question, organisée par l'association ?Nahla' jeudi dernier,
à la maison des jeunes de la cité ?Filali'. En ce qui concerne la population
enfantine, de la wilaya, a-t-il ajouté, d'anciennes études élaborées,
également, à Constantine, ont démontré que la prévalence des nouveaux cas
découverts, chaque année, chez cette catégorie fragile de la population, se
situe entre 4 et 8 %. « Et en ce qui concerne le diabète de type 2, a encore
souligné le Pr Kitouni, les chiffres que nous avons cités ont été confirmés par
d'autres études locales, faites à Tlemcen, Sidi-Bel-Abbès, Oran et Alger ».
Après avoir expliqué les causes du diabète qui sont assez connues, la
médication indiquée pour soigner cette pathologie « silencieuse et rampante, qui
se développe à une vitesse phénoménale, en Algérie et dans le monde, et touche,
de plus en plus, les jeunes et les enfants », a-t-il dit, ce praticien a
insisté « sur la prévention qui est un facteur primordial, dans la lutte contre
la maladie ». La prise en charge du diabète, à l'échelle mondiale, est assez
codifiée, maintenant, par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). «A
Constantine, il y a une prise en charge de qualité, qui est aux normes
internationales, et elle est suffisante », assure-t-il. Et de poursuivre, en
disant qu'il existe un réseau, très important, de médecins des secteurs public
et privé, qui s'occupent de la prise en charge du diabète. « Dans le secteur
public, il y a deux grands services à Constantine : celui de la médecine interne
et le service d'endocrinologie du CHU. Il y a aussi les services externes de
diabétologie de Bellevue et de Boumerzoug. La prise en charge commence,
d'abord, chez le médecin généraliste et passe, ensuite, chez le spécialiste. En
ce qui concerne les médicaments, il y a, heureusement, la DAS qui prend en
charge les personnes qui ne sont pas assurées par la Sécurité sociale. Et tous
les médicaments pour les diabétiques sont remboursés, pratiquement, à 100 %.
Il n'y a, aujourd'hui, aucun problème de disponibilité de l'insuline et des bandelettes pour l'auto-surveillance ». Pour le volet sensibilisation, l'association « Nahla » des diabétiques, qui encadre, aujourd'hui, plus de 3.500 malades, dont 200 enfants, active sur le terrain, depuis 2001, en s'occupant de l'éducation thérapeutique du malade. «Notre objectif est de leur apprendre à être autonomes, indépendants, à comprendre leur diabète et à le gérer », nous a déclaré Mme Bensegueni-Zebiri Warda, présidente de l'association, en marge de la journée de sensibilisation et d'information qu'elle a organisée, jeudi, dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le diabète, coïncidant avec le 14 novembre de chaque année. «Une journée, c'est insuffisant pour parler du diabète, de sa complication, sa prévalence et surtout de la sensibilisation sur les dangers de cette maladie, car, ajoute cette notre interlocutrice, le diabète touche les enfants de plus en plus jeunes ». |
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