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Un ultimatum ferme vient d'être donné par le wali aux entreprises
«retardataires», pour la réalisation des programmes d'habitat.
Les titulaires d'un ordre de service (ODS) de marchés, relatifs à la réalisation de logements, ont, jusqu'à la date du 10 décembre prochain, pour lancer les travaux. Passé ce délai, ils écoperont de sanctions, conformément au code de marchés publics, pouvant aller jusqu'à la résiliation assortie de pénalités. A priori, la notification de cet ultimatum semble être le motif, même, du briefing tenu, mercredi après-midi, par le chef de l'exécutif local, Zâalane Abdelghani, avec les différents acteurs concernés par les programmes d'habitat, tous types confondus. A l'évidence, le wali s'était informé sur la situation, d'une manière globale, pour le moins, avant de venir à l'hémicycle. Sous ses yeux, il y avait des tas d'éléments d'information (des bilans, des comptes-rendus, des rapports, etc.), fournis par les maîtres d'ouvrage publics (DLEP, OPGI, AADL, ENPI), mais, également, par son secrétaire général, sur l'historique et l'état actuel des projets. Il voulait donc confronter les défaillants à leurs passifs, les mettre devant leurs responsabilités. «Le 10 décembre, je passerai par les sites, un par un. Je les inspecterai, tous, en une ou deux journée, tout au plus. Je veux constater des travaux en cours, des chantiers en action. Je dis bien des travaux et non pas le décor figé de chantiers installés ou, en cours de l'être, car je connais bien la différence. Je prononcerai, séance tenante, des sanctions, en cas de défaillance », a averti le wali, s'adressant à une assistance dont une bonne partie était composée de cadres d'entreprises étrangères et de maîtres d'œuvres. Un chiffre, à lui seul, renseigne sur l'ampleur du passif qu'il va falloir rattraper face à une pression sociale, sans cesse recrudescente, en matière de logements (avec, en prime, un engagement de 5.000 pré-affectations à honorer) : 14.700 logements n'ont même pas démarré, en dépit du fait que les réalisateurs aient reçu leurs ODS, depuis 2012. C'est peu dire de qualifier cette situation de « retard ». C'est un signe de manque de sérieux, voire d'irresponsabilité, chez les soumissionnaires de marchés, encouragés, dans leurs tergiversations et manœuvres dilatoires, par une administration trop souple et indulgente. « Que vous ayez trouvé un terrain rocheux, une nappe phréatique pendant le terrassement, ou bien que la route, le réseau d'eau, de gaz ou d'électricité passent loin de votre chantier, cela ne me regarde pas. Ne m'embourbez pas dans vos détails techniques. Moi, je veille au respect des délais contractuels. J'interviendrai, en revanche, si vous avez des constructions à exproprier, une ligne de haute tension à déplacer, par exemple. On vous a remis l'ODS. C'est bon, je veux voir les travaux lancés. Rendez-vous le 10 décembre», a répliqué le wali aux argumentaires rébarbatifs des uns et des autres. Selon un décompte fait, lors de la réunion, il y a quelque 52.000 logements, non encore lancés, de différents programmes et diverses formules. Selon le directeur de l'OPGI, la wilaya d'Oran a bénéficié d'un quota global de 38.000 logements sociaux, depuis 2005 à ce jour, sur un programme d'habitat, totalisant 114.000 logements. Aux 15.000 logements publics locatifs dont a bénéficié la wilaya, entre 2005-2010, il faut ajouter un quota de 2.000 logements publics locatifs, à Belgaïd (Bir El Djir) au titre du programme complémentaire de l'exercice 2012, pour la période 2010-2014, 8.000 logements dont 4.000 de type logement promotionnel aidés (LPA), ainsi que 13.000 logements promotionnels publics (LPP) initié dans le cadre du programme spécial 2012-2015. La wilaya a bénéficié, également, d'un programme additionnel de 5.500 logements, piloté par l'OPGI, entre logements sociaux locatifs et logements sociaux participatifs. Ce n'est qu'en 2001 qu'Oran a pu bénéficier d'un programme spécial, dans le cadre RHP, pour Les Planteurs, composé de 9.000 unités, dont 3.000 ont été attribuées à leurs bénéficiaires. 4.400 logements sociaux ont été, déjà, lancés sur un programme de 6.000. Le reste des logements est en voie d'achèvement. A quoi il faut ajouter, un supplément de 5.000 logements accordés par le Premier ministre. Pour ce qui est du programme de location-vente (AADL), Oran, a bénéficié d'un programme de 10.000 logements. |
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