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Aïn El-Beïda : Les habitants du bidonville «virage» bientôt relogés

par Djamel B.

Quelque 247 familles habitants l'un des plus importants bidonvilles de la localité d'Aïn El-Beïda dans la commune d'Es-Senia seront relogées avant la fin de l'année en cours, apprend-on de sources proches de l'APC d'Es-Senia. Nos sources indiquent que l'enquête menée par les services de l'APC a permis de radier cinq familles de la liste des bénéficiaires, alors qu'une vingtaine d'autres familles n'ont pas encore été identifiées. Nos interlocuteurs signalent, par ailleurs, que l'assiette foncière qui sera récupérée à l'issue de l'éradication du bidonville permettra l'extension du cimetière d'Aïn El-Beïda. L'assiette de terrain qui sera incluse dans le cimetière sera de l'ordre de 5 hectares. Elle s'étend pratiquement du lieudit «Le virage» jusqu'à la caserne militaire d'à côté.

 Sur ce point précis, l'ex-wali a donné des instructions pour l'accélération du projet d'extension du cimetière d'Aïn El-Beïda, pour lequel tout le bidonville mitoyen doit être rasé pour en récupérer le foncier. Nos interlocuteurs rappellent que la mise à jour du recensement des foyers existants avant l'année 2007, au nombre de 247, via les enquêtes d'usage (fichier national du logement, CNL, OPGI, agence foncière?), a été clôturée. Une soixantaine d'occupants de constructions illicites, répertoriés comme étant des «débarqués de la dernière heure» et, par conséquent, ne figurant pas sur la fiche de recensement, ont été mis à l'écart. En situation illégale et n'ayant pas droit à un logement dans le cadre de cette opération, ces derniers seront mis en demeure par l'APC à l'effet d'évacuer les lieux avant l'action de démolition.

Avec une superficie globale de 130 hectares, le cimetière d'Aïn El-Beïda, qui accueille désormais près de 1,2 million de tombes, risque la saturation d'ici 2020. L'extension des lieux, il y a sept ans, n'a fait que retarder la date fatidique. La progression du nombre des inhumations, conséquence directe de l'explosion démographique que connaît la deuxième ville du pays, a faussé tous les calculs de la Régie communale autonome des pompes funèbres (RCAPF) de la commune d'Oran. Fin 2008, une extension pour le cimetière d'Aïn El-Beïda a été opérée sur la base d'une proposition de la RCAPF, où une superficie de 40 hectares avait été ajoutée aux deux carrés A et B, alors déjà saturés. Mais, comme signalé d'ailleurs par les prévisions de l'étude, cette «petite» extension commence aujourd'hui à toucher à ses limites et dans trois années, il n'y aura plus de places pour les morts dans ce «nouveau» carré. Signalons enfin qu'il est prévu aussi le relogement des familles issues des bidonvilles érigées du côté de l'hôtel «Hayat Regency» pour permettre aux autorités de récupérer un important portefeuille foncier qui sera utilisé pour la réalisation de programmes de logements sociaux.