Les ingénieurs du laboratoire et techniciens supérieurs du Centre de
recherche nucléaire de Birine (CRNB) semblent déterminés à ne pas lâcher du
lest, ils persistent en poursuivant leur rassemblement près du Commissariat à
l'énergie atomique (COMENA). Plus d'une centaine de personnes ont observé hier
encore, un sit-in devant l'entrée principale du centre du siège du Commissariat
à l'énergie atomique. Ils réclament un statut particulier propre à leur
domaine. Une revendication qui date depuis 2008. Pour les contestataires, le
mouvement de protestation est l'ultime recours pour faire entendre leurs
problèmes socioprofessionnels auxquels ils sont confrontés depuis plusieurs
longues années. Notamment devant l'indifférence de la tutelle qui refuse, selon
les protestataires, à prendre en charge leurs doléances. Ils expliquent que le
personnel du CRNB, en particulier les ingénieurs de laboratoire et techniciens
supérieurs, continuent actuellement d'être régis par des dispositions
transitoires avec l'application d'un dispositif salarial provisoire. Un
dispositif, qui selon eux, est «humiliant» et «sans ancrage juridique». Un
provisoire selon les protestataires qui a trop duré. Le porte-parole des
ingénieurs et des techniciens du CRNB, Bergui Cheikh, a affirmé que des
promesses ont été formulées pour l'élaboration d'un statut spécifique aux
ingénieurs et aux techniciens du laboratoire, depuis années, mais ce fameux
statut n'a toujours pas vu le jour. «Notre tutelle prétend à chaque fois qu'un
statut spécifique au secteur est en cours d'élaboration, mais il n'en est
rien». Et d'ajouter que «les travailleurs réclament aujourd'hui des solutions
urgentes, concrètes et justes». Pour rappel, les ingénieurs et techniciens du
CRNB revendiquent la régularisation des promotions bloquées depuis 2005. Le
recouvrement des droits acquis (repositionnement, reclassement), ainsi que
l'indemnité au poste liée à la zone. Ils réclament en outre la prime de
documentation et la prime de risque.