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Contactés hier,
des travailleurs et des techniciens algériens du chantier de construction du
stade Benadelmalek de Constantine ont assuré que les travaux de finition de cette
infrastructure sportive vont prendre encore du temps et qu'il faut attendre la
saison prochaine pour voir évoluer des équipes sur sa pelouse. En l'absence du
directeur italien du projet qui se trouvait à Alger, nous avons pris contact
avec les ouvriers de ce chantier qui, selon toute apparence, fonctionne
actuellement au ralenti. «Il faut encore au moins trois mois de travaux pour
terminer les vestiaires, les douches, les toilettes, etc.,» ont affirmé nos
interlocuteurs qui, sur notre insistance lors d'un déplacement sur le site, ont
consenti à livrer des bribes d'information sur ce projet en demandant à garder
l'anonymat. «Seuls les responsables de Pizarotti sont habilités à donner les
informations sur le chantier», nous ont-ils confié. A la fin des travaux de
finition, ont ajouté les techniciens, l'ouvrage sera livré à la municipalité et
à charge pour elle de lancer les travaux de pose de la pelouse synthétique de
5e génération prévue pour l'aire de jeu. Interrogé sur le grand retard connu
par ce projet qui devait être livré au cours de ce mois de novembre 2013 comme
l'avaient annoncé à maintes reprises les autorités locales et centrales, ils
ont estimé que la réponse à la question est à chercher auprès des responsables
du projet.
Le flou observé par les autorités concernées à propos de la livraison de ce projet est encore plus évident et ne cesse de susciter des critiques dans les milieux sportifs locaux. Pourtant, le nouveau stade Benadelmalek est de nature à alléger la pression sur le stade Hamlaoui dont la pelouse, en gazon naturel, exige un temps de repos entre les rencontres pour son entretien. Ajoutons le fait que le déficit de la capitale de l'Est en terrains réglementaires destinés à abriter les compétitions officielles est connu depuis longtemps. « Nous sommes arrivés à un seuil très inquiétant », nous a déclaré hier un responsable de club dont les catégories d'équipes, notamment les jeunes, sont soumises au nomadisme en évoluant dans les stades des communes voisines. « En plus des risques de transport, des fatigues que cela suppose, nous sommes aussi soumis aux aléas de la programmation et il arrive souvent que nous ne trouvions pas de créneau horaire pour les entraînements », expliquent des sportifs soumis à rude épreuve. « La livraison du stade Benadelmalek prend beaucoup de temps », ont estimé des footballeurs évoluant dans les équipes de la ville que nous avons rencontrés vendredi au stade de Daksi. Et de poursuivre, « nous avons entendu dire, il y a quelques mois de cela, que les autorités ont promis son ouverture pour les matchs du cycle retour de la présente saison sportive. Nous sommes proches de cette échéance et les travaux d'aménagement ne sont même pas entamés. Nous craignons qu'il ne soit pas prêt avant la fin de la saison». Ces préoccupations sont d'autant plus justifiées que les pratiquants ne possèdent pas beaucoup d'alternatives. «Prenons par exemple le stade la cité Daksi dont les gradins et le terrain se trouvent dans un état plus que lamentable», nous explique encore un footballeur évoluant dans une équipe de la «Régionale». Il ressemble plus à un terrain de quartier, ouvert à tous les vents, qu'à un stade. «Mais ce qui est encore plus désolant est que certains responsables ne veulent assurément pas que l'on connaisse les conditions difficiles dans lesquelles nous évoluons, sinon comment expliquer qu'elles évitent systématiquement d'inclure cette structure dans les programmes de visite du wali ?», lancent des sportifs constantinois. Pour rappel, la tribune du stade Benadelmalek a été démolie le 2 août 2010 pour frayer le passage à la ligne du tramway dont le chantier allait être lancé. La reconstruction du stade a été décidée avec une nouvelle conception (un petit chef-d'œuvre) suivant laquelle les quatre tribunes seront couvertes et sa capacité revue à la hausse pour atteindre 7000 spectateurs. La réalisation a été confiée à la même entreprise italienne de Pizarotti et la livraison du stade a été promise une première fois pour la fin 2011, puis elle a été retardée pour ce mois de novembre 2013. Le stade est pratiquement terminé et il ne reste que les menus travaux que nous avons signalés, mais qui ont tendance à s'éterniser, avant qu'il ne soit livré à la municipalité qui se chargera alors à son tour de placer la pelouse synthétique et livrer l'infrastructure toute neuve à la pratique sportive. |
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