Au niveau de la
wilaya de Ghardaïa où les piqures de scorpion et de serpent enregistrent un
taux élevé, le Centre antipoison, relevant de la direction de la Santé
publique, a répertorié 3 décès sur 200 cas de piqûres de scorpions, en 2012.
Depuis le début 2013, le CAP a enregistré 70 cas de piqûres de scorpion, dont 2
décès et 1 cas mortel de piqûre de serpent. El-Menia et Hassi El-Gara sont les
deux communes de la wilaya de Ghardaïa où est enregistré le plus grand nombre
de piqûres de scorpion et de serpent. Quelque 120 cas, en moyenne par an. C'est
au moins ce qu'ont avancé des citoyens de ces deux localités, un chiffre qui
correspond, approximativement, à une estimation de la direction de la Santé. Un
taux assez élevé par rapport à d'autres communes de la wilaya, en raison,
notamment, du contexte bioclimatique désertique propice à la pullulation de
scorpions d'El-Menia. Selon les statistiques, la région d'El-Menia compte
quelque 10 espèces de scorpions, dont 6 venimeuses et dangereuses, et quelque 3
espèces de serpents dont 1 venimeux, s'agissant de la «vipère à cornes». C'est
d'ailleurs cette espèce de serpent, extrêmement dangereux, qui avait, lundi
dernier mordu à mort, un jeune âgé de 20 ans. La victime décédée quelque temps
après son admission à l'hôpital Mohammed Chaâbani d'El-Menia, s'est fait mordre
par une vipère, alors qu'il s'occupait à ramasser du bois dans le désert. Suite
à cela et conscient de l'importance et de la gravité des piqûres et des
envenimations, de tout genre, et afin d'accomplir, au mieux, sa mission contre
ce fléau, le centre antipoison de la direction de la Santé publique et de
pharmacovigilance de la wilaya de Ghardaïa, s'est engagé, quoique tardivement,
à mettre le point sur ce phénomène, explique un de ses responsables.