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Rencontre avec la société civile : «Bouteflika ne partira pas»

par Ghania Oukazi

«Je vous transmets les salutations du Président et ses remerciements parce que, comme vous le savez, il a passé beaucoup de temps dans cette région durant la guerre de libération nationale», a commencé Sellal par dire.

Cette région possède, a-t-il affirmé, «un grand nombre de manuscrits importants, elle est un centre de rayonnement culturel et du savoir.» Il rendra hommage à Sidi Mohamed Belkebir, patron de la plus grande zaouïa d'Adrar. «J'étais wali à Adrar et j'ai beaucoup appris de lui, Adrar a connu de grandes figures de chouyoukh,» a commenté Sellal.

Il aborde le chapitre sécuritaire pour rappeler que «plusieurs pays dans le monde nous demandent de devenir la force de la région, mais nous faisons attention pour ne pas revenir en arrière et vivre les années difficiles que nous avons vécues par le passé.» Il affirme sans ambages que «le pays se porte bien et avance un peu plus de jour en jour.» Il tient surtout à souligner que «l'Algérie est une et indivisible. Le colonialisme a voulu diviser entre le Nord et le Sud mais nous avons dit que nous sommes unis, il n'a pas pu le faire, le pays est uni à ce jour et c'est ça sa force.»

Il fait référence «aux printemps», a-t-il dit «de ces frères, ou je ne sais comment on les appelle, nous sommes un seul peuple qui n'aime certes pas la hogra et la mal-vie. Nous avons vécu l'amertume de la fitna mais aujourd'hui nous avons décidé de vivre dans la paix. Nous ne donnons de leçons à personne, mais le pays tient à sa paix.» Il fait savoir que «le Gouvernement œuvre inlassablement pour sortir le pays de la politique de la marginalisation. Depuis quelques années, il a pris des décisions pour soutenir les citoyens dans le Sud ; nous effectuons des visites pour savoir si ces décisions ont été mises en œuvre.» Il indique que «le président nous a instruits dans ce sens notamment pour ce qui est du Sud» et promet que «nous respecterons tous nos engagements et prendront en charge les insuffisances.» Il a en outre, rassuré que «nous soutenons le volet culturel de la région, c'est votre vraie fortune.»

Il promet des soutiens au secteur de l'agriculture parce que a-t-il dit, la région a un important potentiel en eau et en terre.» Il affirme alors que «70% des besoins des Algériens sont couverts par la production locale mais 30% vient de l'extérieur, on doit mettre fin à cette dépendance alimentaire de l'étranger.» Adrar va connaître selon lui, de grands développements et changements parce qu'elle a, affirme-t-il «de grandes réserves en pétrole.»

Des études ont été lancées, selon lui, pour construire des lignes ferroviaires pour lier Adrar, Bechar (670 km) Adrar, Beni Abbès, Menai Timimoun? Les projets seront inscrits dans le prochain programme quinquennal. «Mais préservez soigneusement le patrimoine culturel de la région, c'est ça votre trésor,» a-t-il recommandé. Le 1er ministre terminera par un message politique clair et précis. Un citoyen m'a dit «j'ai peur que si Bouteflika s'en va, les zaouïas vont être fermées,» je lui ai répondu «Bouteflika ne partira pas et les zaouïas vont se multiplier.»

Une sentence qui ne comporte aucune équivoque en ces temps de précampagne pour la présidentielle de 2014.