
Quelle
signification donner au bras de fer engagé, samedi dernier, entre le
responsable de l'investissement du CSC, Mohamed Boulahbib, et l'entraîneur
Diego Garzitto à propos du joueur Henaïni ? Le torchon brûle-t-il entre le
dirigeant et l'entraîneur ? L'incident, qui s'est produit à l'occasion du match
de championnat qui a opposé au stade Hamlaoui le CSC au CRB, a suscité de
l'émoi chez les nombreux supporters des Sanafirs qui se sont posé des questions
sur les tenants et les aboutissants de ce «duel» qui a mis aux prises les deux
hommes.
Pour les faits,
l'entraîneur franco-italien, indigné, avait déclaré au cours de ce match qu'il
se pourrait que cette rencontre soit la dernière qu'il dirigerait à la tête de
l'équipe du vieux rocher. Et selon nos informations, l'indignation de
l'entraîneur avait commencé bien avant le début du match lorsqu'il s'est aperçu
qu'il ne pouvait pas aligner l'attaquant Henaïni sur qui, a-t-il dit, il
comptait énormément pour cette rencontre. Et d'ajouter que «si Boulahbib ne
cesse pas de s'immiscer dans mon travail et de contester mes choix, je pars».
Qu'a fait Boulhabib pour soulever à ce point l'indignation de l'entraîneur ? Et
ce dernier d'expliquer que le dirigeant du CSC avait tenu «à ce que je ne
convoque pas le joueur Henaïni pour le match contre le CRB», et pour cela, il
s'est permis de confisquer la licence de Henaïni pour l'empêcher de figurer
dans la liste des dix-huit joueurs retenus. Aussi, durant les journées de
dimanche et lundi, les déclarations de l'entraîneur avaient jeté la
consternation chez une bonne partie des supporters tandis que chez ceux qui ont
approuvé le geste de «Soussou», c'est la satisfaction. Et le groupe de
supporters que nous avons rencontrés s'expliquent : «On sait bien qu'une
certaine frange de supporters, et Soussou lui-même, ne portent pas dans leur
coeur ce joueur qui, il est vrai, n'a rien prouvé depuis son arrivée au CSC. Et
ils sont exaspérés par l'attitude de Garzitto qui, malgré tout, continue à
faire confiance à Henaïni en le titularisant à chaque rencontre. Et à travers
cette intrusion dans le domaine technique, Boulahbib veut faire comprendre à
l'entraîneur que c'est lui le vrai patron de l'équipe». Et l'homme fort du CSC
qui, rappelons-le, avait imposé Garzitto à la barre technique de l'équipe après
le départ de Roger Lemerre à la fin de la saison dernière, semble avoir gagné
le duel puisqu'à la reprise de l'entraînement lundi, l'entraîneur du CSC était
toujours à son poste et travaillait avec les joueurs comme si rien ne s'était
passé. «On vous le dit, reprennent les membres du groupe de supporters, c'était
une tempête dans un verre d'eau, ou si vous voulez un vrai-faux bras de fer
destiné à amuser la galerie, surtout de la part de Boulahbib qui a préféré
céder aux exigences des ultras qui ne veulent plus de Henaïni dans l'équipe.
Reste maintenant à se demander par qui est dirigé le CSC ?», ont conclu nos
interlocuteurs.