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Des pluies et des désagréments

par Kamel M.

Suite aux dernières précipitations, les eaux pluviales ont submergé tout le rez-de-chaussée d'un immeuble, à la cité «Ziadia», quartier nord de la ville.

Selon les services de la Protection civile, qui sont intervenus pour pomper la grande quantité d'eau qui ne cesse de monter et menace de pénétrer à l'intérieur des maisons, il a été nécessaire de demander l'assistance des services de la commune, pour pouvoir localiser les réseaux d'évacuation des eaux usées qui ont dû, probablement, être endommagés ou carrément obstrués, lors des différentes interventions et opérations effectuées auparavant, particulièrement le bitumage des chaussées, déclarent les services de la Protection civile, qui ajoutent avoir remarqué « un refoulement des rejets, à l'intérieur même des vides sanitaires, avec tous les risques y afférents, surtout celui de la cross-connexion, vu que toute la tuyauterie de l'AEP passe par les caves».

C'est, également, le cas, sur certains tronçons routiers où la circulation des véhicules est rendue difficile par la formation de larges flaques d'eau sur la chaussée. L'exemple de la portion de route, très fréquentée, en face de l'Université ?Emir Abdelkader', parallèle aux rames du tramway, où plusieurs voitures sont tombées en panne, noyées, au milieu des eaux, créant ainsi un énorme bouchon pour la circulation, est édifiant sur le sujet. La bouche de l'unique avaloir, en ce lieu, est à 10 cm au-dessus de la chaussée !

Pourtant la cité ?Ziadia', comme celle de Filali, ont bénéficié, dès 2011, au titre du programme quinquennal 2010-2014, d'un dispositif anti-inondation destiné à faciliter l'évacuation des eaux pluviales. Cette opération avait mis à contribution de gros moyens financiers et humains pour vérifier et désobstruer les avaloirs d'eau de pluie ou en installer d'autres.

Il est à rappeler aussi, qu'en plus du vieillissement du réseau d'assainissement qui a, à plusieurs reprises, montré ses limites, les grands chantiers ouverts dans la ville, ont modifié les tracés et les emplacements des réseaux d'assainissement. Ce qui rend les interventions, de plus en plus, lentes et, de moins en moins, efficaces. En tout cas, dès la moindre dégradation du climat, les routes se transforment en marécages.