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De passage hier à
l'APC d'Aïn Smara, nous avons rencontré sur les lieux des habitants de
localités rurales venus s'enquérir sur leurs dossiers déposés auprès des
services de la commune en vue de l'obtention de l'aide étatique pour l'habitat
rural. Ils ont été reçus par le président de l'APC, M. Mohamed-Seghir
Boukhalfa, qui, après avoir demandé des renseignements sur leurs cas, les a
rassurés quant à l'aboutissement de leurs demandes, même si les dossiers sont
encore à l'étude au niveau de la commission spécialisée de l'APC et ce, tout en
leur expliquant les causes objectives du retard pris par la réalisation de ce
programme au niveau de sa commune. De la discussion engagée par le maire avec
les plaignants, on apprendra que la commune d'Aïn Smara, à l'instar de toutes
les communes de la wilaya, est confrontée à l'inextricable problème du foncier.
L'occasion était propice pour aborder le sujet avec le maire de cette commune semi- rurale qui a connu un développement économique et urbanistique rapide, favorisé par l'implantation dans ses terres d'une zone industrielle d'envergure nationale, celle où sont érigées les unités industrielles de l'Entreprise nationale des matériels de travaux publics (ENMTP). Le P/APC d'Aïn Smara a abordé ce dossier en citant le premier quota de 478 aides à la construction rurale dont avait bénéficié l'ancienne APC. «A notre arrivée au mois de novembre 2012, commença M. Boukhalfa, nous avons constaté qu'il ne restait de ce programme que 146 aides à répartir sur des bénéficiaires dont les terrains d'assiettes destinés à recevoir leurs logements n'ont pas été dégagés. Parce qu'il importe de savoir qu'à Aïn Smara plus qu'ailleurs, dans les 11 autres communes de la wilaya, le problème du foncier se pose avec acuité». Et d'expliquer que «toutes les terres de la commune appartiennent soit à des exploitations agricoles collectives (EAC), soit à des exploitations agricoles individuelles (EAI). Et l'on ne peut pas fixer des fellahs sur des terres données en concession par l'Etat à d'autres fellahs. A l'heure actuelle, nous attendons encore la venue dans la wilaya de la commission interministérielle instituée pour régler le problème du foncier agricole en procédant notamment au changement de la nature juridique des terres incultes situées dans ce secteur pour les transférer en terres éligibles à la construction rurale». Toutefois, a-t-il ajouté, les services concernés de la wilaya de Constantine n'ont pas attendu la venue de cette commission interministérielle pour prendre les décisions qui s'imposent à propos de cette catégorie de terres impropres à l'exploitation agricole et qui sont rattachées au Domaine pour procéder à leur réaffectation au profit des communes qui disposeront ainsi de «poumons» fonciers leur permettant d'appliquer leurs programmes d'habitat rural. Pour la commune d'Aïn Smara, ces poumons fonciers qui renferment des terres domaniales sont situés à Sidi Romane, zone d'Aïn Zébira, sur la route qui relie la ville d'Aïn Smara à la nouvelle ville Ali Mendjeli. En attendant les procédures réglementaires qui seront dégagées par les actions de la commission interministérielle et celles de la wilaya, la commune d'Aïn Smara a bénéficié d'un quota supplémentaire de l'ordre de 300 aides à la construction dans le domaine de l'habitat rural et les demandes des prétendants à cette aide sont à l'étude au niveau de l'APC, comme l'a indiqué son président. «Et nous avons enregistré plus de 1.500 demandes», a conclu M. Boukhalfa. |
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