Suite à la tricherie qui a marqué la session du bac juin 2013, et dont la
wilaya de Constantine a occupé la sinistre 1re place, à l'échelle nationale,
avec 575 élèves incriminés, la direction de l'Education a pris l'initiative
d'aller vers les élèves et d'organiser, tous les mardis, de 14 à 16 h, des
séances de sensibilisation pour les prémunir contre ce phénomène, au sein même
des différents lycées et collèges. C'est ce qu'a indiqué, hier, le chef de
service « Inspection et Orientation » à la direction de l'Education, Mohamed
Latafi, qui souligne que la décision de cette campagne de sensibilisation a été
prise, pour ne plus entendre parler, à l'avenir, de tricherie au baccalauréat.
Ce qui s'est passé lors de la dernière session, concernant cet examen,
dira-t-il, a constitué une première dans l'histoire du pays, et il y a lieu de
tout faire pour que cela ne se répètera plus jamais. Et de poursuivre, que
l'organisation des séances de sensibilisation a été lancée, depuis près d'un
mois et demi et que déjà près de huit établissements ont été visités. Il
s'agit, notamment, du lycée ?Fadéla Saâdane' et du CEM ?Zighoud Youcef' de
Constantine, des lycées ?Benbadis' d'El Khroub, ?Hocine Bouâarfa' à Hamma
Bouziane, avec au programme de les poursuivre après les vacances scolaires du
1er Novembre par le lycée de la commune de Zighoud Youcef. « Qu'est ce que vous
pensez de la triche en général et de celle touchant les examens en particulier
? De la triche à l'université et de ses conséquences pour la formation, ses
conséquences sur la personnalité, etc. Est-ce que vous vous ferez consulter
chez un médecin que vous savez qu'il a triché ? » sont des exemples de
questions qui sont posées aux élèves. Et d'ajouter comme les séances sont
interactives, l'occasion est donnée aux élèves de faire part de leur avis sur
ces questions et de faire des propositions, dans ce domaine. Selon notre
interlocuteur, qui est en même temps l'animateur principal de ces actions de
sensibilisation, l'opportunité a été, à travers de ces actions de
sensibilisation, d'aborder, également, d'autres phénomènes et maux sociaux, à
l'instar de la violence dans les écoles. Qui en est responsable en premier ?
Est-ce l'enseignant, est-ce l'élève ou est-ce la faute à la vie moderne et aux
mutations que vit la société ? Et notre vis-à-vis, de faire observer, que
l'usage de la drogue et de psychotropes, en milieu scolaire et d'autres maux
encore, ne sont pas omis, loin s'en faut.