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SIDI BEL-ABBES: Que se passe-t-il à l'ENIE ?

par A. H.

Le mouvement de protestation marqué, en fin de semaine écoulée, par un débrayage spontané des travailleurs de la chaîne de production, vient de connaître un durcissement qui risque d'aboutir à un bras de fer syndicat-direction générale.

La décision prise par le P-DG de sanctionner les travailleurs grévistes, par une ponction sur les salaires, a fait monter la pression et la colère de plusieurs crans. Le 29 octobre dernier le SG du syndicat de l'entreprise a saisi la fédération UGTA des travailleurs de l'Industrie électronique FNTMMEE où il écrit, brièvement, « très déçus par le taux de la PRC (10%), l'ensemble des travailleurs de l'entreprise ont exprimé leur mécontentement par un sit-in, au sein de l'entreprise ». La correspondance s'achève par « ce sit-in qui a débuté le 28.10 2013 et qui n'a pas pris fin jusqu'à maintenant». Le syndicat de l'entreprise qui, visiblement, a été pris de vitesse par le débrayage spontané des travailleurs n'a, finalement, fait qu'informer la tutelle syndicale sur un événement non prévu et non préparé par une revendication syndicale qui prévoit un préavis de grève. Les représentants du conseil syndical viennent d'entamer une guerre de communiqués, marqués par le retrait de confiance. 12 membres du conseil syndical de l'entreprise ont signé une pétition pour annoncer le retrait de confiance à l'actuel bureau exécutif. Les signataires de la pétition reprochent au SG d'avoir saisi la fédération, ce qui, à leurs yeux, est « une faute organique flagrante et inexcusable ». Les syndicalistes partisans du retrait de confiance n'ont pas affiché une position claire par rapport au débrayage des travailleurs, en mettant en exergue « l'absence du partenaire social, suite au débrayage».