Une douzaine de travailleurs de la résidence universitaire 1.000 lits,
mitoyenne à l'Institut de Génie maritime, menacent d'entamer une grève
illimitée de la faim, à partir d'aujourd'hui, pour dénoncer ce qu'ils
qualifient de mutation «abusive et sans raison apparente», vers une autre résidence
universitaire.
Dans une correspondance adressée au directeur des Oeuvres universitaires
(DOU), d'Es-Senia et dont une copie nous a été remise, les 12 travailleurs
concernés par cette mutation, affirment avoir été surpris par la décision prise
par la direction de les affecter à la résidence universitaire de Belgaid et
demandent l'annulation, pure et simple, de cette décision, affirmant qu'il
s'agit « d'une décision abusive qui s'apparente à une mesure disciplinaire »,
d'autant plus que les concernés n'ont pas formulé de demande de mutation et
n'ont, à aucun moment, fait l'objet de sanctions disciplinaires. « Les textes
de loi sont clairs, une mutation se fait sur la base d'une demande du concerné
ou suite à des mesures disciplinaires et, ni l'une ni l'autre, ne s'applique à
notre cas », assurent les travailleurs, qui n'hésitent pas à faire le lien avec
le fait qu'ils sont d'anciens syndicalistes. Les 12 travailleurs affirment
qu'ils refusent, catégoriquement, ce transfert et n'ont d'autres recours que la
grève de la faim pour faire valoir leur revendication. « Cette décision va à
l'encontre des recommandations du Premier ministre qui ne cesse d'appeler les
responsables à œuvrer à l'amélioration des conditions de vie des travailleurs
», ajoutent les mêmes travailleurs. Il y a lieu de signaler qu'avant le recours
à la grève de la faim, les concernés par cette décision, avaient organisé une
série de protestations, au sein de leur résidence, et ont adressé des
correspondances au directeur général des Oeuvres universitaires et au ministère
de tutelle pour l'envoi d'une commission, à même de faire toute la lumière sur
cette décision. « Nous espérons une intervention des responsables concernés
pour annuler cette décision et permettre aux travailleurs de regagner leurs
postes initiaux », concluent les 12 travailleurs.