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La 1ère édition du
Salon national des costumes et bijoux traditionnels a été ouverte jeudi dernier
au palais de la culture «Abdelkrim Dali » de Tlemcen. Selon le directeur de ce
palais, M. Arris Tahar, cette exposition placée sous le slogan «Bijoux
traditionnels, identité et perspective d'avenir » qui durera jusqu'au 9
novembre vise à promouvoir l'artisanat traditionnel qui constitue un pan
important du patrimoine tant national que local, notamment sur la chedda
tlemcenienne, le haïk. De par leur diversité et les différentes circonstances
historiques, politiques, économiques et sociales dans lesquelles ils ont été
créés, les costumes traditionnels ont su préserver les caractéristiques d'une
culture marquée par la vivacité et la créativité des civilisations qui se sont succédé
en Algérie. Plusieurs caractéristiques fonctionnelles et esthétiques des
costumes traditionnels incarnent cette mosaïque culturelle, ainsi que les
périodes au cours desquelles ils ont été créés et portés. Chaque région de
l'Algérie avait, indépendamment de son importance, son propre costume
traditionnel et ses bijoux. Le pays comptait ainsi des dizaines de costumes
différents.
Cette présentation de costumes sera accompagnée de bijoux, en tant que composants fondamentaux des costumes traditionnels ancrés dans le patrimoine local et national. Rappelons dans ce cadre que le costume traditionnel tlemcenien «La Chedda » a été inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO. La magie opérée par cet habit réside dans le fait qu'outre les richesses de l'étoffe, la qualité et la dextérité des doigts mettent un point d'honneur à façonner le tissu avec une inspiration savante. Le costume traditionnel féminin tlemcenien est constitué d'une robe en soie à manches larges constituées de tulle et agrémentées de perles, de paillettes et brodées de dentelles. Les femmes mettent ensuite une autre robe de soie et de fils d'or. En mettant ensuite autour de la taille une foutha «m'taqqla» qui porte des rayures en soie dorée. Par la suite elles enfilent le caftan, élément typique de la région avec quand même une origine turque. La coiffe est une sorte de longue chachiya en velours brodé, pourvue d'une bride en cuir. Une longue écharpe en voile brodée en soie et or nommée el-abrouk pare la poitrine avec, comme chaussures, des mules de diverses couleurs brodées d'or et d'argent. Raffinement égal au costume des femmes pour l'habit masculin tlemcenien qui se compose d'un gilet richement brodé, b'diya, surmontant un pantalon à larges assises de satin immaculé auquel s'ajoutent des mocassins blancs finement décorés de fils dorés ou argentés. Le burnous répond aux mêmes exigences d'esthétique, blancheur virginale avec une pointe de doré pour relever le tout. Le costume traditionnel qui date des époques lointaines est toujours porté par les femmes de la capitale des Zianides, comme tenue nuptiale traditionnelle mais aussi, et c'est ce qui fait son originalité, en individuel par attachement à une tradition culturelle toujours très ancrée, ce sont les bijoux comme le zerrouf fabriqué en or et cerné de pierres précieuses ; el djbin (couronne) ; el djowhar (collier de perles) ; el khorsa (anneaux en or) ou encore el hazama (ceinture), ainsi que d'autres bijoux traditionnels. Au programme de cette manifestation figurent des conférences et des sessions de formation axées notamment sur cet héritage de notre patrimoine national et local des créations artisanales. |
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