Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

ADRAR: A l'ère de la modernisation

par Bentouba Saïd

Muté à Tlemcen dans le dernier mouvement opéré ce jeudi pour les walis, M. Sassi Ahmed Abdelhafid a fait son bilan pour son passage notable à Adrar où une dynamique qui s'étalait sur trois années de gestion a été enregistrée par les habitants de la région d'Adrar. Cette dynamique s'est articulée sur les programmes de développement en relation avec le quotidien du citoyen malgré la complexité géographique et climatique pour une wilaya s'étendant sur une superficie de 483.000 km2 et dotée de trois aéroports : Adrar, Timimoune et Bordj Badji Mokhtar. Dans le secteur de l'éducation, durant trois ans, l'Etat a mis le paquet par la réalisation record de 10 lycées, 12 CEM et une vingtaine d'écoles primaires en plus de deux lycées et quatre CEM lancés cette année. La scolarisation de la fille, autrefois bannie par les parents, a été concrétisée grâce à cette stratégie de renforcer le secteur en infrastructures. Des lycées ont été réalisés dans les 28 communes et même dans les grands ksour, d'où le pourcentage des filles dans l'université d'Adrar a passé à 75% ces deux dernières années. Plus de 250 milliards de centimes ont été investis dans le secteur de l'éducation pour les infrastructures seulement.

Le deuxième secteur qui a pris beaucoup d'intention, selon le premier responsable, est celui de la santé, avec quatre hôpitaux au chef-lieu d'Adrar avec plus de 1.000 milliards de centimes d'investissement. Un hôpital de 240 lits en cours de réalisation avec un taux d'avancement appréciable, une gériatrie réceptionnée avec 120 milliards de centimes, un hôpital pour les malades mentaux avec un taux d'avancement de 99%, le centre du cancéreux où une enveloppe de 150 milliards de centimes a été engagée et une maternité réceptionnée l'année passée. L'amélioration des conditions de la santé a touché aussi durant ces trois ans toutes les régions de la wilaya, un hôpital pour la daïra de Timimoune où les travaux sont arrivés à terme, un hôpital de 120 lits pour Aoulef, deux autres pour Bordj Badji Mokhtar et Zaouit Kenta et plus de 10 polycliniques à Metarfa, Ouled Ahmed, Tsabit, Timoketan, Tinerkouk, Aougrout, Charouine, Reggane, Tit et Akbli.

Le troisième secteur qui a connu un effort considérable, est celui de l'habitat, le logement sous toutes ses formes : sociaux, ruraux et participatifs. Au moins, 7.150 logements sociaux sont achevés ou en chantier parmi eux 1.314 logements qui ont été distribués par les commissions des daïras à travers toute la wilaya en 2012, un autre quota de 1.000 logements seront attribués cette année dont 500 logements pour la commune d'Adrar chef-lieu. Dans le volet du logement rural, 26.000 unités ont été réalisées en trois ans dont 13.000 durant l'année 2013. Un programme important qui a permis l'irradiation de 60% des logements en toub dans les ksour. La wilaya Adrar a bénéficié aussi selon le wali de 1.000 logements dans le programme LPA et 800 logements dans le cadre du programme AADL.

L'eau était une préoccupation majeure pour la wilaya d'Adrar. Cinq grands projets sont en cours de réalisation, dont deux qualifiés comme méga-projet vu la distance des champs de captage. L'eau pour Charouine à partir d'Aougrout sur 100 km, les premiers essais ont été faits, l'eau a coulé dans les robinets secs de la commune de Charouine, plus de 300 milliards de centimes investis. La fibre optique a été utilisée pour détecter toute fuite dans le réseau. L'eau pour la commune de Timiaouine sur 80 km de réseau, 200 milliards de centimes engagés. Trois autres projets sont en cours de réalisation dans la commune de Timmi avec un réseau de 20 km, un autre projet à Timimoune sur 25 km de canalisation et le cinquième est en cours d'inscription pour la commune d'Aoulef. Pour l'assainissement, 80 km de canalisation sont en chantier pour éliminer les fosses septiques.

Dans les travaux publics, le rêve de l'achèvement de la route Reggane-Bordj Badji Mokhtar devient une réalité avec la politique de répartition de chantier de cette route sur 400 km en plein désert. Sept entreprises ont été mises en compétition pour réaliser chacune 60 km. Cette stratégie a permis d'atteindre l'objectif de la finir en 2014, où déjà un taux de 75% a été réalisé en moyenne. La route Adrar-El-Bayadh via Tinerkouk est en voie d'achèvement. La route a passé sur 80 km de dunes de sable, une enveloppe de 365 milliards centimes a été engagée par l'Etat, l'ouverture provisoire a été faite cet été. La route Adrar-Tindouf qualifiée aussi comme un méga-chantier sur une distance de 680 km en plein désert. 05 entreprises sont sur place.

Une priorité particulière à l'agriculture a été donnée, surtout pour créer l'emploi aux jeunes de la région. 1.100 jeunes ont bénéficié des terres agricoles dans le cadre de la concession agricole saharienne avec les technologies nouvelles lancées cette année dans toutes les communes d'Adrar avec tous les aspects sociaux, économiques, scientifiques et durable. Un projet qui vise la création de 18.000 postes de travail, a indiqué le wali d'Adrar M. Ahmed Sassi Abdelhafid. Les bénéficiaires ont des périmètres de 03 à 10 hectares et un crédit de 1 milliard de centimes accordé dans le cadre du dispositif d'Ansej (Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes). Selon le premier responsable de la wilaya, cette enveloppe financière est destinée au forage d'un puits, une pompe immergée, l'acquisition de trois serres pour les fruits et légumes extra-primeurs, l'implantation d'un hectare de palmiers dattiers. Les terrains agricoles ont été choisis dans un endroit proche de la nappe phréatique pour avoir de l'eau à une profondeur maximale de 35 m, afin de faciliter la tâche d'irrigation.

Les autres projets ont touché le secteur de la justice avec un tribunal à Aoulef avec une enveloppe de 68 milliards centimes, un taux de 95% a été atteint, un palais de justice à Adrar, dont les grands œuvres ont été terminés. Une promotion méritée selon les élus et les habitants de la wilaya d'Adrar.