Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Céréales, lait: Des prouesses et des contraintes

par A. El Abci

Des «portes ouvertes» ont été organisées, hier, par la direction des Services agricoles (DSA) et la chambre d'Agriculture de la wilaya de Constantine, sous le thème : «l'agriculture durable, base de la sécurité alimentaire», avec la participation de pas moins de 17 exposants. En sus de la tenue de stands d'exposition, dont, notamment, de la Badr, la CCLS, l'Orelait, les Instituts techniques de l'Agriculture, des conférences ont été prévues, au programme, sur le rôle de ces instituts, le crédit ?Rfig', les différentes maladies et infestations d'insectes, à l'instar de celle du ?ver blanc' sur les céréales, etc. Selon le DSA et le SG de la chambre d'Agriculture «il s'agit là, d'une manifestation dont l'objectif est de sensibiliser l'opinion publique sur les problèmes de la sécurité alimentaire et mobiliser tous les acteurs de la société civile pour lutter contre la faim et la malnutrition». Dans ce cadre, rappelleront-ils, Constantine, classée comme région à vocation céréalière, est excédentaire en semence et approvisionne 13 autres wilayas. Sur le plan de la production, elle participe par la réalisation d'un niveau record de 1 million de quintaux, en 2013 et avec des pics de rendement de plus de 50 q/ha. Cependant et selon un exploitant agricole et membre de l'association des céréaliers de la wilaya, M. Lebsir, il est à noter qu'à côté de pics, il s'en trouve des paysans qui représentent plus de 80% des exploitants dans la wilaya, qui ne font que des rendements de 06 q/ ha, sur des petites parcelles de 10 à 20 ha. Situation due au fait qu'il ne peuvent pas respecter, rigoureusement, l'itinéraire technique, qui nécessite une panoplie de moyens et de matériels, à savoir : des semoirs, tracteurs, pulvérisateurs, épandeurs d'engrais, etc., qu'ils ne peuvent avoir. Pour remédier à cette situation et donner un coup de pouce à la production, l'association demande l'accélération de la création de coopératives d'utilisation de matériel agricole (CUMA), seules à palier au manque flagrant de matériels, en qualité et quantité, et permettre, ainsi, au plus grand nombre de respecter l'itinéraire technique en matière de céréaliculture.

Le deuxième secteur par lequel la wilaya peut participer à une amélioration des disponibilités alimentaires concerne le lait, dont le président de l'association des éleveurs de bovins laitiers, M. Achi, dira que la production a atteint, cette année, près de 100 millions de litres, avec une couverture de 80 % des besoins de la wilaya, mais signale des entraves qui freinent encore la filière pour parvenir à une autosuffisance. Et de souligner, notamment, l'importation insuffisante et anarchique des vaches laitières, la cherté des aliments du bétail, l'insuffisance de superficies irriguées, l'absence de concertation entre les intervenants de la filière, etc.