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Une source sûre
nous apprend qu'au centre hospitalier d'Oued Al-Abtal, une localité de la
wilaya de Mascara, un scanner acquis au prix fort est toujours dans les
caisses.
Autrement dit, les responsables locaux n'ont pas encore procédé au montage de cet appareil médical. Probablement, l'absence de personnel qualifié pour assurer le fonctionnement et l'entretien de ce genre de matériel a dissuadé les responsables de le dégager de son emballage. A Mohammadia, une daïra de plus de 200.000 habitants, l'unique médecin radiologue vient d'être suspendu, la veille de l'aïd. Sa suspension a été signalée par le wali en personne et médiatisée comme un acte de salubrité publique. En attendant que l'hôpital recrute un remplaçant, les habitants devront se rabattre sur Oran pour tout ce qui a lien avec la radiologie ou l'imagerie médicale. Parce qu'il n'existe pas de privé à cette daïra qui assure ce type de prestation. Mais au lieu de prendre en charge ce volet, celui des ressources humaines, les responsables de l'hôpital Dahou-Dahaoui de Mohammadia, semblent engagés dans une course contre la montre pour aménager un espace pour ce scanner. Parce que depuis son acquisition, il a été installé dans la polyclinique de la ville, de récente réalisation. L'hôpital de Sig dispose lui aussi d'un scanner, nous confirme notre source. Avec les deux autres existants à l'hôpital du chef-lieu de wilaya, Mascara se trouve doté de cinq appareils de ce type. Leur acquisition est de récente date puisque les autorités médicales de la wilaya faisaient appel à la radiologue qui vient d'être suspendue pour apposer sa griffe de spécialiste sur les commandes de ce type de matériel. Cependant, c'est le facteur humain qui fait défaut pour optimiser l'exploitation de ce matériel, d'autant que le cancer, avec des prévisions de 40.000 nouveaux cas par an, devient une véritable hantise pour la santé publique. Soulignons que le manque de spécialistes ne concerne pas exclusivement la radiologie. Depuis 2008, l'hôpital de Mohammadia a perdu, selon une source sûre, cinq chirurgiens, trois gynécologues, trois traumatologues, deux ophtalmologues, un pneumo-phtisiologue, un urologue et un gastro-entérologue. Précisons que cette date (2008) coïncide avec l'installation de l'actuel directeur de l'hôpital. La disponibilité du matériel, souvent acquis au prix fort, et l'absence de spécialistes s'avère l'autre handicap du secteur. Le cas des scanners à Mascara offre une illustration vivante de ce dilemme. |
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