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Le squat des terrasses hypothèque la réhabilitation des immeubles

par A. M.

Selon un responsable de l'OPGI de Constantine, le squat des terrasses des immeubles par des indus occupants empêche le déroulement de l'opération de réhabilitation des lieux communs et de ravalement des façades de plusieurs immeubles. Ce problème se pose d'une façon particulière, a-t-il signalé, au niveau des 5 immeubles du Ciloc qui abritent 625 habitants et qui sont concernés par une opération d'urgence entrant dans le cadre de l'embellissement des espaces situés sur la ligne du tramway. Sur un plan général, M. Boukhalfa Mohamed Riad, chef de service restauration et ravalement à l'OPGI de Constantine, dira que l'office va consacrer une enveloppe financière de 10 milliards de dinars (1.000 milliards de centimes) à l'opération de réhabilitation des lieux communs et de ravalement des façades de 3.000 immeubles et bâtiments publics et administratifs dans la wilaya de Constantine. L'information a été donnée, hier, par ce responsable au cours de l'émission hebdomadaire «Parcours» de la radio régionale de Constantine. Sur sa lancée, M. Boukhalfa a évoqué le prochain lancement de deux programmes distincts: le premier d'ordre global établi sur le long terme et touchant l'ensemble de la wilaya, le second à caractère urgent qui sera mis en place en prévision de l'organisation de l'évènement «Constantine, capitale de la culture arabe 2015».

Pour le compte de la première opération qui sera menée avec la collaboration des comités des quartiers, a spécifié ce responsable, seront concernés les bâtiments qui ont 40 ans d'âge et plus. «De toute façon, les espaces d'intervention seront déterminés par un arrêté du wali», a tenu à préciser le communicateur. Ce dernier a signalé que l'OPGI vient de signer un contrat avec un groupe algéro-espagnol basé à Alger pour la rénovation de 45 immeubles qu'il a situés à l'avenue Aouati Mostefa de Constantine. Les travaux projetés seront réalisés dans un délai de 28 mois. «Ce n'est pas une opération ponctuelle conçue pour 2015, a-t-il dit, mais elle va se prolonger au-delà de cette date et il faut compter que ce délai pourrait être prolongé». D'autre part, a poursuivi M. Boukhalfa, il faut comprendre que tous les immeubles compris à l'intérieur du tissu urbain de la ville seront concernés par le programme global et de la sorte plus de 20.000 logements seront touchés. En ce qui concerne la remise en marche des ascenseurs dans les immeubles qui sont en panne depuis des dizaines d'années, question posée par un auditeur, le même responsable a répondu qu'un premier appel d'offres national et international ouvert est resté infructueux et un second a été lancé dernièrement. «Et nous venons de recevoir de nombreuses offres de sociétés nationales et étrangères que nous allons examiner prochainement», a-t-il dit.

Interrogé sur le retard pris dans le lancement de l'opération d'urgence sur le parcours du tramway, notamment les actions touchant les immeubles du Ciloc, M. Boukhalfa a répondu que l'enveloppe financière n'était pas dégagée. Ceci d'une part; d'autre part, les opérations se sont heurtées à l'occupation des terrasses des immeubles et ont empêché le lancement du programme à ce niveau. Pour ce qui est de l'embellissement des immeubles et des espaces par où passe la voie du tramway, le représentant de l'OPGI a signalé que son office a reçu dernièrement une proposition venant d'une société espagnole pour la réalisation de fresques murales sur les immeubles du Ciloc et une réunion est prévue à cet effet avec les représentants de cette société le 4 novembre prochain. Interpellé également par un auditeur à propos de l'aménagement des espaces verts dans ce quartier, M. Boukhalfa a précisé que cette tâche ne figure pas dans les prérogatives de l'OPGI qui ne s'occupe que du bâti.