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Contrairement aux
déclarations et aux prévisions nettement optimistes faites à la rentrée
universitaire par les responsables des trois universités de Constantine, tout
ne marche pas dans le meilleur des mondes pour les étudiants qui se sont
heurtés à des problèmes insurmontables d'ordre pédagogique et autres concernant
l'intendance.
Et ces tracas qui les empêchent de poursuivre leurs études ont suscité chez les étudiants colère et indignation. A ce sujet, les évènements qui se déroulent actuellement aux universités 1 et 3, secouées par des mouvements de protestation et de grève des cours, sont là pour le prouver. Au niveau du premier centre universitaire, en l'occurrence l'ex-université Mentouri, la protestation des étudiants de l'Institut du génie mécanique situé à Zerzara continue de plus belle. Entamant leur troisième semaine de protestation, ces derniers continuent à maintenir fermées les portes menant à l'Institut d'architecture, empêchant en même temps les étudiants de plusieurs facultés à poursuivre leurs études et les fonctionnaires de l'université de la formation continue (UFC) à travailler. Hier matin, nous avons constaté de visu que ces étudiants maintiennent toujours la pression en l'absence de tout contact avec l'administration universitaire qui continue à considérer leurs revendications totalement infondées. Alors que, dans le même temps, les responsables des institutions universitaires s'abstiennent d'aller vers les étudiants protestataires pour engager le dialogue. Et la crise perdure. Mardi, ce sont des dizaines d'étudiants de l'université 3 de la nouvelle ville universitaire, rattachés à 5 instituts de formation et à l'Ecole nationale supérieure, qui ont décidé de boycotter les cours et se sont mis en grève pour protester contre la dégradation des prestations de transport universitaire et du manque d'équipements collectifs dans ce nouveau centre qui a commencé à fonctionner au mois de septembre dernier. «Nous n'avons actuellement que deux bus qui font la liaison avec les correspondances au niveau de la cité 400 logements d'Ali Mendjeli, lieu le plus proche de la ville universitaire, explique un groupe d'étudiantes. Or, les bus assurant la correspondance ont tendance à venir soit en retard, soit pleins à craquer d'étudiants. Et nous restons en rade dans des lieux déserts livrés aux dangers potentiels et à l'appétit des taxis de la fraude qui nous font payer 400 dinars et plus la course à notre résidence universitaire». L'hiver venu, cette station deviendra plus grave, ont jugé nos interlocuteurs. Ensuite, ces étudiantes ont soulevé le problème de la restauration en déplorant qu'il n'existe qu'un seul restaurant ouvert pour une population estudiantine de 85.000 individus. Ceci sans parler de l'absence quasi totale de kiosques de services ou de boutiques pour leur permettre de faire, notamment, la duplication des cours. «L'équipement de la ville universitaire est au niveau zéro», ont dit avec dépit nos étudiantes. Interrogé, le recteur de Constantine 3 a répondu que son administration est au courant de toutes ces insuffisances et a promis que le problème du transport sera résolu dans une quinzaine de jours, ou un mois au plus tard. Et de dire que ce problème sera résolu de toute façon avec l'achèvement des travaux du pont qui passe par l'autoroute en reliant directement la ville universitaire avec Ali Mendjeli. Il a conclu en assurant que toutes les difficultés soulevées par les étudiants seront surmontées avant la fin de l'année en cours. |
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