Dans leur pétition
adressée le 21 du mois courant au directeur de l'Education de Tlemcen, déjà
paraphée par 150 parents d'enfants scolarisés à l'école primaire «Chahid
Tebbal-Ahmed» d'Imama (Mansourah) qui compte près de 500 élèves, ces parents
demandent «le changement des programmes scolaires du cycle primaire actuels».
Leurs priorités sont au nombre de sept : L'allègement des programmes scolaires
du primaire. La difficulté d'enseignement de la langue française aux enfants
encore en bas âge. La remise en place des activités artistiques (musique,
dessin) et sportives (éducation physique). La réduction du poids des cartables
dont les conséquences se font sentir par le nombre croissant d'enfants touchés
par la déformation de la colonne vertébrale ou scoliose. La baisse des
effectifs par classe. La prise en considération de l'âge des enfants pour
l'enseignement de l'éducation civile, l'histoire, et la technologie. La prise
en charge des élèves en situation de handicap». Ils demandent «aussi» le retour
à l'ancien système scolaire du primaire qui privilégiait le dialogue et les
codes, la formation des enseignants des écoles primaires et le renforcement de
l'enseignement de l'histoire algérienne. Les membres de l'Association des
parents d'élèves ont pour but de défendre les intérêts des enfants au sein de
l'école, d'être le lien privilégié entre parents, enseignants et administration
(direction de l'école, mairie, inspection académique?) et d'aider à la
réalisation de projets pédagogiques par son financement partiel ou total par
différentes actions. Prônant un retour à l'ancien système scolaire, Hafida, une
parente d'élève de cette école nous indiquera qu'avant, des méthodes très
simples et éducatives étaient adoptées par les enseignants pour apprendre à
l'enfant en bas âge à lire, écrire et comprendre. Nous devons en finir avec les
modalités d'apprentissage rétrogrades et laisser libre cours à la créativité et
l'inventivité de l'enfant. Il faut replacer l'enfant au cœur du projet de
l'école pour mieux respecter ses rythmes de repos et d'apprentissage.
Aujourd'hui, nous attendons avec impatience le changement des programmes
actuels qui sont trop lourds et trop injonctifs ! Il est nécessaire de donner
un contenu riche et adapté aux temps scolaires dont l'école à la charge. Il
faut sortir de l'encyclopédisme ! réclame-t-elle, ajoutant que plusieurs
rapports ont été établis dans ce cadre par les inspecteurs du cycle primaire,
en vain. Avec de la volonté on peut construire un projet qui tienne la route.
Pour cela, il faut se concentrer sur l'enfant. Il faut aussi, dans l'intérêt de
l'enfant, assurer une cohérence entre le projet scolaire et les activités
éducatives hors école, note encore la maman.