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Négociations compromises à Texalg

par A. M.

Alors que la grève ouverte qu'ils ont déclenchée à la veille de l'Aïd El-Adha se poursuit toujours, les travailleurs de l'unité de Constantine de l'Algérienne des textiles (Texalg, ex-Enaditex) ont vu débarquer, hier, à l'usine de Chaabersas une délégation syndicale composée de membres du Conseil syndical de l'entreprise Texalg et de la Fédération nationale des textiles et des cuirs, auxquels se sont joints des membres de l'Union territoriale ouest (UTO) de l'UGTA de Constantine, pour tenir une séance de travail avec les membres de la direction de l'unité. Les négociations syndicat-direction ont donc débuté vers dix heures du matin, et se sont poursuivies durant tout l'après-midi d'hier autour des revendications des travailleurs. Ainsi, tour à tour, la question des salaires, du compte des œuvres sociales, le problème de l'hygiène et de la sécurité notamment ont été discutés par les négociateurs des deux camps. Selon les échos qui nous sont parvenus des travailleurs grévistes, les deux parties ont convenu de partager en deux les quatre journées de grèves, en ce sens que deux journées seront prises en charge par la direction de l'unité et les deux autres feront l'objet de récupération par des journées de travail supplémentaires. Informés par leurs représentants syndicaux, les travailleurs ont refusé catégoriquement cette proposition en rejetant toute idée de récupération. Jusqu'à 15h30, c'était là le seul point sur lequel ont achoppé les négociations.

Toutefois, la possibilité de mettre fin à l'arrêt de travail qui pénalise cette unité de production qui fait déjà face à de grandes difficultés économiques a été aussi examinée par les négociateurs. Contacté, alors que les négociations se poursuivaient toujours, M. Bilami Hamza, secrétaire chargé des conflits sociaux à l'UTO, nous a déclaré que « les syndicalistes engagés dans ces négociations prévoient de tenir, dès la fin des pourparlers, une assemblée générale des travailleurs de l'unité pour voter la reprise ou la continuation de la grève ». Mais, compte tenu de la position de la direction qui insiste sur le principe de récupérer deux journées de grève, un vote favorable à la reprise du travail semble être compromis, comme nous l'ont affirmé des travailleurs grévistes contactés par téléphone.