L'examen du bilan
de la dernière rentrée scolaire, inscrit au menu de la précédente session
ordinaire de l'APW, a été jugé peu convaincant par l'ensemble des élus de cette
assemblée, y compris par le wali d'El-Bayadh qui a été surpris d'apprendre que
pas moins de 3 CEM, 4 lycées et 8 salles de classe ont raté ce grand
rendez-vous et ceci en dépit de ses incessantes injonctions émises au fil des
mois précédents. Les travaux de réalisation de ces ensembles scolaires, lancés
depuis plus d'une année, accusent d'énormes retards, ce qui s'est traduit par
la surcharge des classes et des centaines d'élèves dans la rue et qui ne savent
plus à quel saint se vouer. L'admission à la retraite de l'ex- directeur de
l'Education de la wilaya suivie de celle du secrétaire général de cette
structure, à l'aube même de cette rentrée n'a fait qu'enfoncer davantage dans
les abîmes un secteur, sans responsable à la tête et livré à lui-même. Lors de
cette session ordinaire, le chef de l'exécutif de la wilaya, qui n'a pas cessé
de taper plusieurs fois du poing sur la table, a pointé du doigt certaines
entreprises privées qui étaient chargées de la réalisation de ces nouvelles
constructions scolaires défaillantes et qui ont fait faux bond, rappelant au
passage qu'elles feront l'objet d'une radiation au niveau national.
L'incompétence de
ces entreprises privées, dont certaines ont carrément plié bagages, à laquelle
s'est greffé le manque de suivi des chantiers lancés il y a de cela plus d'une
année, a eu de graves répercussions sur la précédente rentrée scolaire. L'on
estime à plus d'un millier le nombre d'élèves qui n'ont pas été repêchés en
raison du déficit en salles de classe, notamment dans le moyen et le
secondaire. Pire encore ! ceux issus des communes de la zone rurale revivent le
même calvaire pour la troisième année consécutive. L'on citera à ce propos le
cas des 3 nouveaux CEM qui devaient être livrés respectivement à Sidi Ahmed
Bel-Abbès (Boualem) à Rogassa et enfin à el Abiodh Sid Cheikh en plus de 4
autres nouveaux lycées, prévus également dans chacun des chefs-lieux de commune
de Tismouline, Bougtob, Mehara et Brezina. Des structures d'accueil vivement
souhaitées par des milliers d'élèves contraints de faire chaque année de longs
et onéreux déplacements. A ce triste tableau il faudra ajouter 18 autres
nouvelles salles de classe implantées à travers la zone éparse et dont le taux
d'avancement des travaux est à son niveau le plus bas. Le marasme dans lequel
se débat l'Education à la wilaya depuis le début de cette rentrée est un secret
de polichinelle, et pour s'en rendre compte, il suffit de faire un petit détour
dans les couloir de l'académie, prise d'assaut quotidiennement par des
centaines d'enseignants et qui, nous confie-t-on, ne trouvent aucun
interlocuteur ou responsable susceptible de recueillir leur doléances.
L'absentéisme dans tous les services de cette administration bat des records à
travers toute la wilaya. Décidé à prendre le taureau par les cornes et à peser
de tout son poids, le premier responsable de la wilaya s'est engagé à prendre
des mesures très fermes pour remettre sur rail un secteur sur lequel repose
l'avenir de dizaines de milliers d'enfants.