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Les perturbations de l'AEP gâchent la fête dans des milliers de foyers : La citerne d'eau négociée à 3.000 DA, à Oran-est

par S. M.

Les perturbations dans l'alimentation en eau potable, signalées depuis fin septembre dernier, dans la zone orientale de la ville, se sont aggravées la veille de l'Aïd El Adha, provoquant, dans certains quartiers, notamment, à Haï Khemisti et Bir El Djir, une ruée sur les colporteurs d'eau. Le prix de la citerne d'eau de 2.000 litres, qui a sensiblement augmenté, depuis le début octobre, pour atteindre les 1.200 DA, a flambé, la veille de la fête du sacrifice pour dépasser les 3.000 DA. Les perturbations dans l'alimentation en eau potable ont été une aubaine pour les colporteurs qui ont saisi l'occasion pour doubler, voire tripler, leurs prix.

Les perturbations dans l'alimentation en eau potable ont concerné la quasi-totalité des zones alimentées à partir du système MAO. Les habitants de certains immeubles, non équipés de pompes hydrauliques, dans la zone-est de la ville (Haï Es Sabah, Haï Yasmine, les cités LSP/AADL, Haï Nour?) ont été les plus pénalisés par ces perturbations. Les robinets sont restés à sec, durant 10 jours, en raison des problèmes de débit. «Nous étions, régulièrement, approvisionnés en eau, mais depuis le début du mois, le débit a, sensiblement, chuté dans notre cité. Les habitants ont été contraints de veiller à des heures tardives pour remplir leurs jerricans. Dimanche dernier, le lâcher d'eau avait été fait entre 3h30 et 7h00 du matin, c'est-à-dire pendant que tout le monde dormait», se plaint cet habitant de la cité 260 LSP/AADL. Les abonnés sont restés livrés à eux-mêmes, durant une dizaine de jours et les innombrables réclamations, adressées à la SEOR, sont restées lettre morte. La SEOR, en dépit de l'expertise espagnole, semblait, totalement, dépassée par l'ampleur de ce phénomène. Il est à rappeler que la SEOR avait procédé, le 27 septembre dernier, à un arrêt programmé de l'AEP. Cet arrêt, qui devait s'achever le 7 octobre, a, toutefois, duré plus longtemps que prévu, selon un communiqué de la SEOR, qui explique que le retard accusé est dû à une «casse» survenue, le 12 octobre en cours, lors de la remise en service du réseau sur un segment de la conduite principale du système MAO, à partir duquel est alimentée une large partie de la wilaya d'Oran. Le communiqué précise que la SEOR a pris toutes les dispositions nécessaires afin d'alimenter ses clients, affectés par la perturbation en eau potable, à partir de mercredi 16 octobre.