Certes, les Verts
ont été défaits à Ouagadougou pour le compte du match «aller» des barrages
qualificatifs au Mondial du Brésil 2014, mais nullement abattus. C'est là le
sentiment unanimement exprimé par les coéquipiers de Madjid Bougherra à la fin
de la rencontre perdue, samedi, face au Burkina Faso. Au match retour, prévu le
19 novembre à Blida, les Algériens savent ce qui leur reste à faire. En tous
cas, les observateurs les plus avertis n'ont pas manqué d'afficher leur
optimisme quant à la qualification de l'Algérie au Mondial. Cette confiance
mesurée n'est pas fortuite, loin de là, car elle est motivée par la qualité de
jeu des Verts, qui est en nette amélioration. Samedi au stade du 4-Août de
Ouagadougou, il y a eu du bon et du moins bon. Le bon d'abord : l'Algérie est
revenue deux fois au score après avoir été menée. Elle a inscrit deux précieux
buts, qui vaudront leur pesant d'or lors de la manche retour. Enfin, les
Algériens ont mis à nu les lacunes et défauts de cette équipe burkinabé,
annoncée pourtant en grandes pompes comme un épouvantail. Le moins bon
maintenant : l'EN a été, encore une fois, victime d'un arbitrage scandaleux et
sera privée de deux éléments clés au match retour, à savoir Belkalem et
Guedioura, lesquels seront suspendus. Mais, au-delà de toutes ces précisions,
et si l'on se réfère aux dernières performances des «Fennecs», nous sommes en
droit de dire que la composante humaine de la sélection algérienne a encore une
grande marge de progression. D'ailleurs, à voir jouer cette équipe, plusieurs
questions nous interpellent. L'Algérie est-elle donc en train d'enfanter des
joueurs de la trempe des Mekhloufi, Soukane, Maouche, Rouaï ou encore Madjer,
Belloumi et tant d'autres stars algériennes ayant écrit les plus belles pages
du football algérien et africain ? L'EN a-t-elle enfin retrouvé la «réplique»
parfaite de la génération 82, qui a fait vibrer tout un peuple ? En tous cas,
le classement FIFA de l'Algérie prouve qu'il y a du vrai dans ce que nous avons
avancé. Aussi, si pour les Feghouli, Taïder, Slimani, Brahimi et autres, le
fait de jouer une phase finale de Coupe du Monde est quasiment une satisfaction
en soi que plusieurs autres stars mondiales n'ont pas atteint, il n'en demeure
pas moins que le sélectionneur Vahid Halilhodzic est pour beaucoup dans cet
état d'esprit. Personne ne pourra nier que, depuis la prise en mains de la
barre technique par le Franco-Bosniaque, les résultats se sont nettement
améliorés. La preuve, l'EN a appris à gagner même hors de ses bases en
s'imposant à Banjul face à la Gambie (1-2), à Porto-Novo devant le Bénin (1-3)
et enfin à Kigali contre le Rwanda (0-1). L'autre point qui suscite l'optimisme
est certainement cette génération montante, qui entend saisir sa chance pour
exprimer pleinement son talent, à l'image de Djabou, Ghoulam et autres Belaïli,
Haddouche et Ferhat pour ne citer que ceux-là. C'est dire que l'avenir de l'EN
s'annonce radieux.