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Les travailleurs du complexe sidérurgique turc Tosyali, sis dans la zone
industrielle de Béthioua, semblent déterminés à poursuivre leur mouvement de
protestation. Depuis près d'une semaine, la grogne enfle chez le personnel
algérien qui est décidé à aller jusqu'au bout de ses revendications. Selon les
représentants du personnel gréviste, seules des promesses ont été données par
la direction, sans aucune solution concrète. C'est, en effet, la détérioration
des conditions de travail et l'écart dans les avantages, entre les travailleurs
algériens et leurs homologues turcs, qui sont à l'origine de ce malaise. Une «
injustice » que les contestataires rejettent, puisque, disent-ils, la loi
algérienne relative aux conditions de travail n'est pas, du tout, respectée.
En précisant que leur mouvement est légal, du fait que les autorités ont été avisées de cette grève, nos interlocuteurs ont tenu à rappeler l'ensemble des revendications dont l'application de grilles de salaires, conformément, aux heures de travail. Ils déplorent l'absence de moyens de transports, notamment la nuit où les employés sont livrés à eux-mêmes, l'absence de primes de risque et autres avantages prévues par la loi, l'absence de tenues ou d'uniformes spéciaux, entre autres. Autant d'insuffisances que les travailleurs dénoncent avec acuité. «Nous avons décidé de bloquer l'entrée du personnel algérien au complexe, jusqu'à la satisfaction des revendications», soulignent les concernés. Le complexe, présenté comme un exemple de réussite de la coopération algéro-turque, a démarré au début du mois de juin dernier. Selon certains travailleurs grévistes, leurs collègues turcs ont reçu une prime de 1.000 $, bien avant le déclenchement de cette grève. Dans la journée de jeudi et après des discussions entre eux, le collectif des travailleurs a désigné une équipe de quatre personnes pour engager des négociations avec le staff directeur de l'usine. Les travailleurs estiment que ce qui leur a été accordé est en très en-deçà de leurs revendications. Ainsi donc, la situation de blocage perdure et aussi l'arrêt de la production. A noter que quatre grévistes ont été poursuivis en justice, par l'entreprise Tosyali, pour incitation à la grève. |
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