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GUELMA: L'Habitat, l'Urbanisme et le reste

par Menani Mohamed

Les espaces de la Maison de la Culture, à Guelma, ont abrité, la semaine dernière, une manifestation célébrant , localement, la Journée mondiale et arabe de l'Habitat, organisée, communément, par la DUC et la DLEP avec la participation des organismes et établissements du secteur, l'OPGI et l'Agence foncière, AADL, ENPI, CTC et CNL.

L'inauguration des activités a été effectuée par M. Larbi Merzoug, wali de Guelma, accompagné du président de l'APW qui a passé, en revue une exposition en posters des actions entreprises par le secteur de l'Habitat et de l'Urbanisme, depuis 2005.

Nous relevons que sur le programme quinquennal 2005-2009, le volet du logement, dans toutes ses catégories confondues, traite de l'inscription de 21.966 unités, dont 2.474 restant, à ce jour, en cours de réalisation.

Le programme 2010-2014 affiche l'individualisation de 31.961 unités et l'on enregistre, au 30/09/2013, l'achèvement de 5.893, alors que 14.049 unités sont au stade de la réalisation, 12.019 ne sont pas encore lancées et sont réparties sur le type rural (4.963), en formule location-vente (3.000), LPP (1.500), LPA (600) LPL (1.620) et RHP (336).

L'exposition a étalé, aussi, des maquettes d'équipements publics, en cours de réalisation ainsi que des projets de schémas directeurs des PSO et leurs extensions, dans les communes de Guelma, Oued Zenati, Bouchegouf et Belkheir.

Le wali a instruit les responsables du secteur d'augmenter la cadence des réalisations et d'intensifier la rigueur, dans le contrôle et le suivi, tout en veillant à la qualité des ouvrages et au respect des délais contractuels. Il met en exergue le phénomène récurrent de l'infructuosité, dans les consultations qui constitue l'un des facteurs importants, dans les retards accumulés auquel s'ajoutent les insuffisances de nos moyens de réalisation locaux, avant d'annoncer le recours à une entreprise étrangère, lui confiant la réalisation de 1.400 logements. Au sujet du foncier industriel, le chef de l'exécutif affirme que : « près de 50% de nos Z.A.C. et Z.I., ne sont pas, totalement, opérationnelles et les attributaires de lots de terrain hésitent, depuis des années, à y investir, sans omettre que nombreux sont ceux qui avaient cédé leurs terrains. Il n'y a aucun doute, là-dessous, il y a de la spéculation et il y a détournement de la destination initiale, fixée sur le cahier des charges de la cession. Toutefois, les nouvelles orientations des pouvoirs publics avaient instauré la formule de la concession sur les nouvelles attributions, en vue de mettre un terme à toute forme de spéculation. Cette formule dérange certains centres d'intérêts qui rêvent de revenir à l'état providence en réagissant par des attaques, en règle, contre les délibérations du Calpiref qui s'adosse, dans l'examen des demandes d'investissement, aux critères fondamentaux liés aux créneaux prioritaires utiles, la création de la richesse, l'emploi et l'orientation géographique pour équilibrer, en toute équipe, les rentrées fiscales entre les communes. L'on ne peut concevoir, dans les priorités de sélection, qu'une salle de fêtes, une gargote ou une buvette de campagne puisse égaler devant un investissement lourd de production de biens et de services. Nous visons les segments à haute valeur ajoutée, en vue de booster la croissance économique. Il faut faire le choix judicieux, lorsque nous avons les grands défis à relever. L'Etat veille à la discrimination et sans tenir compte des ragots ou des jaseries de café de commerce ».

Il reste, bien vrai, que dans la cacophonie du microcosme local, il y a une levée de boucliers dans les rangs des barons du foncier, contre la formule de concession adoptée dans les délibérations du Calpiref ainsi que les mesures de normalisation des postulants à l'investissement. Il est, autant, évident que les potentialités de la wilaya et dans tous les segments porteurs, offrent des opportunités à tous sans moutonnement ni bousculade, pour peu que l'on daigne s'organiser, en présentant des dossiers fiables défendus par des études conceptuelles bien structurées, loin des manigances désuètes et les réflexes obsolètes du temps révolu de la diversion stérile qui renie la notion du travail et de l'effort, de la liberté d'entreprise et d'initiative, ou encore l'émancipation de l'être, dans la dignité. Dans un état de droit, les gesticulations farfelues de pantins en vue de caporaliser les institutions de la République à son seul profit, sont réprimés par la loi.