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Refusant les offres de l'employeur : Les travailleurs de «Tosyali» maintiennent la grève

par Ziad Salah



Dans la journée de mercredi, la direction du complexe sidérurgique «Tosyali» a affiché une note où elle a annoncé les concessions accordées au collectif des travailleurs, entrés en grève sauvage de 24 heures, auparavant.

En effet, parmi les «largesses» accordées, on relève une prime dite de démarrage de 15.000 DA. Le complexe, présenté comme un exemple de réussite de la coopération algéro-turque, a démarré au début du mois de juin dernier. Selon certains travailleurs grévistes, leurs collègues turcs ont reçu une prime de 1.000 $, bien avant le déclenchement de cette grève. L'autre «avantage» obtenu suite à ce mouvement de protestation, qui a débouché sur la fermeture de l'usine et l'arrêt, pur et simple, de la production, est la prime de 1.000 DA accordée, à la femme au foyer. S'agissant des salaires, l'employeur s'est dit prêt à concéder une revalorisation de 10% du salaire de base ; or, les travailleurs réclament une majoration de l'ordre de 40%, selon nos informations. Précisons que ces concessions ont été accordées, suite au passage d'une délégation de l'UGTA, qui a négocié avec l'employeur. Dans la journée de jeudi et après des discussions entre eux, le collectif des travailleurs a désigné une équipe composée de 4 personnes pour engager des négociations avec le staff directeur de l'usine. Précisons que l'éclatement de cette grève sauvage a coïncidé avec l'arrivée du P-DG, dont le complexe sidérurgique porte le nom. Apparemment, les négociations entre les deux parties n'ont abouti à aucun compromis. Les travailleurs estiment que ce qui leur a été accordé est très en-deçà de leurs revendications. L'on apprend, par ailleurs, que le P-DG a fini par quitter les lieux. Ainsi donc, la situation de blocage perdure et ainsi que l'arrêt de la production. Nos sources nous indiquent qu'une plainte a été déposée par l'employeur contre certains travailleurs pour «entrave» à la liberté de circulation.

Signalons qu'au lendemain de l'interdiction d'accès à l'usine, une file d'engins venant charger le fer à béton s'est constituée. Probablement, avant la fin du week-end, la situation connaîtra d'autres développements.