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Selon le FMI : Une croissance de 3,1% en 2013

par R. N.

Dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales publié hier, le Fonds monétaire international (FMI), qui table sur des indicateurs macroéconomiques relativement favorables pour l'Algérie en 2013 et 2014, a toutefois revu légèrement à la baisse les prévisions de croissance à 3,1% en 2013 (contre 3,3% en 2012) et de 3,7% en 2014. Dans ses prévisions d'avril dernier, le FMI pronostiquait pour le pays un taux de croissance de 3,3% en 2013. Par contre, les nouvelles prévisions du FMI ont révisé en hausse la croissance de l'Algérie pour 2014, en la situant à 3,7% alors qu'il l'avait estimée à 3,4% dans ses prévisions faites en avril dernier. Par ailleurs, le FMI indique que la balance des comptes courants de l'Algérie restera positive pour s'établir à 1,8% du PIB en 2013 et à 1,2% en 2014 (contre 5,9% en 2012). En avril dernier, le FMI tablait sur une balance des comptes courants de 6,1% du PIB en 2013 et de 4,5% en 2014. Sur la question de l'emploi, le Fonds relève que le taux de chômage s'est situé à 10% en 2012 et en 2013 et devra légèrement baisser à 9,8% en 2014. Là aussi, les prévisions du FMI diffèrent également de celles faites il y a six mois puisqu'il tablait, alors, sur un chômage de 9,3% en 2013 et de 9% en 2014.

Concernant l'inflation, les prévisions du FMI n'ont pas changé par rapport à celles faites en avril dernier puisqu'il estime qu'elle devrait passer de 5% en 2013 à 4,5% en 2014 (contre un taux de 8,9% en 2012). Dans son rapport, le FMI a révisé en baisse le PIB mondial en le situant à 2,9% pour 2013 (contre une prévision de 3,2% faite en juillet dernier) et à 3,6% pour 2014. Le PIB dans les économies avancées est estimé à 1,2% en 2013 et à 2% en 2014, tandis que la zone euro devrait enregistrer une croissance négative de -0,4% en 2013 avant de remonter à +1% en 2014. Quant aux pays émergents et pays en développement, le PIB devrait croître de 4,5% en 2013 et de 5,1% en 2014.

Le FMI a de nouveau appelé les pays exportateurs de pétrole de la région MENA, dont l'Algérie, à donner la priorité à la diversification de leur économie ainsi qu'au renforcement de leur résistance à d'éventuels chocs de baisse de revenus pétroliers dans un contexte économique mondial encore terne. C'est ce que préconise cette institution financière internationale dans son nouveau rapport sur les perspectives économiques mondiales. En parallèle, les incertitudes découlant de ?'transitions politiques longues'' dans les pays arabes qui ont connu des bouleversements politiques ainsi qu'un environnement extérieur peu favorable ont fini par ?'peser sur la confiance'' dans les pays importateurs de pétrole de cette région.

Pour le FMI, même s'il est attendu une hausse de la croissance mondiale en 2014 et une reprise de la production de pétrole, les pays de la région MENA doivent garder à l'esprit qu'une croissance ?'durable'' et ?'équitable'' à moyen terme dépend ?'de l'amélioration de l'environnement sociopolitique, de la stabilité macroéconomique, de la diversification économique et d'une création accélérée d'emplois''. Par ailleurs, le Fonds observe que la croissance dans la plupart des pays exportateurs de pétrole du MENA s'est ?'considérablement ralentie'' dans la première moitié de l'année 2013, tirée par la baisse de la production de pétrole.