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Saisissant l'opportunité de la tenue de la 11ème journée d'étude du Snapo
de Constantine qui s'est déroulée à la nouvelle ville Ali-Mendjeli, les
pharmaciens d'officine, aussi bien ceux de la wilaya que les invités qui sont
venus des nombreuses régions du pays, ont réclamé «la disparition des officines
pharmaceutiques d'Etat qui ne sont pas en conformité avec la loi, en ce sens
qu'elles ne sont pas gérées par des pharmaciens professionnels; la maîtrise de
la chaîne de distribution du médicament par les pharmaciens professionnels;
l'élaboration d'un plan national de formation du pharmacien d'officine;
l'amélioration de la retraite et le règlement du problème récurrent des délais
de remboursement par les caisses de la sécurité sociale des frais des
médicaments délivrés dans le cadre du système du tiers payants qu'ils jugent
longs». Et par la même occasion, leur syndicat, le Snapo, a encore remis sur le
tapis la demande de «la création d'un laboratoire national de bioéquivalence
indépendant pour les médicaments génériques».
Le système actuel de gestion de la distribution du médicament a , lui aussi, a été décrié par les participants à la journée d'étude et les instances syndicales du secteur pharmaceutique ont réclamé la mise en place, dans les meilleurs délais, de l'Agence nationale du médicament prévue par la loi depuis 2008 et qui aura à s'occuper de l'ensemble des problèmes qui touchent le médicament. A ce propos, le président du Conseil régional de l'ordre des pharmaciens, instance qui regroupe quatre wilayas de l'Est : Constantine, Mila, Jijel et Oum-El-Bouaghi, nous a confié « qu'il faut revoir tout le système de distribution du médicament, de l'importation à la distribution jusqu'à la dispensation à l'officine. Nous insistons sur ce problème depuis des années », a affirmé M. Baghloul, « en pensant que le problème du médicament est d'abord un problème structurel». Selon notre interlocuteur, il faut reprendre l'ensemble de l'organisation de la distribution du médicament. «Sans cela, a-t-il assuré, les pénuries cycliques seront toujours là». Affirmant aussi que la crise de la pénurie de médicaments connue en 2011 est maintenant derrière nous, le président du conseil de l'ordre a affirmé en effet que «quoique que la situation se soit améliorée depuis ce temps, les ruptures cycliques existeront encore». Parallèlement, a poursuivi M. Baghloul, il faudra faire un lifting de tout ce qui est réglementation qui touche le médicament par la mise à jour de l'ensemble des textes de gestion du médicament. «Et ces problèmes ne seront réglés d'une manière définitive qu'une fois qu'on aura la structure nécessaire, spécialisée pour gérer ce secteur, je fais allusion à l'Agence nationale du médicament qui n'est toujours pas installée. Et sans cet organisme, nous serons toujours là à tourner en rond». Pour sa part, le secrétaire général du bureau de wilaya du Snapo de Constantine, M. Aïeb Raouf, a posé le problème de l'absence d'un laboratoire national de bio-équivalence. «Nous avons un problème qui a trait au médicament générique», explique-t-il. Non sans s'interroger, «on parle de l'efficacité du générique, mais est-ce qu'il l'est vraiment ?». Car, a-t-il avancé, «des patients affirment que certains médicaments génériques n'ont pas la même efficacité que la molécule mère. Pour cela, on a signalé que des médecins, pour contourner le problème, prescrivent aux patients des médicaments français ou le médicament princeps». Et de conclure que «seul le laboratoire d'équivalence peut trancher sur la question et juger si le générique est identique à la molécule mère». A l'ouverture de cette journée d'étude basée sur le thème de «l'officine en 50 ans d'indépendance», les participants ont entendu la communication d'un pharmacien qui a fait une rétrospective sur l'existence de l'officine avant et après l'indépendance. |
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