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La grève d'une
journée renouvelable des enseignants des lycées perturbe, à nouveau, le secteur
de l'Education, après un mois de la rentrée des classes.
Le débrayage auquel a appelé le Cnapest élargi a été, massivement suivi, selon le porte-parole du syndicat, Messaoud Boudiba, à 85 %, au niveau national, a-t-il affirmé. M. Boudiba a affirmé que la grève a, même, touché le cycle moyen avec un taux de suivi de 30 à 40% et le cycle primaire avec un suivi de 10 à 20%. Pour le porte-parole du Cnapest, le recours à la grève était inévitable, compte tenu, de l'attitude du ministère de l'Education, son « manque de sérieux » et le non respect de ses engagements. Il précise que le département de Baba Ahmed n'a apporté aucune réponse claire sur les revendications socioprofessionnelles des professeurs des lycées. Notre interlocuteur a affirmé que le dossier du logement, au profit des professeurs, à l'échelle nationale, et plus particulièrement au Sud, n'a connu aucune avancée. Idem pour d'autres revendications, à l'exemple de la mise en place d'une commission gouvernementale chargée d'établir l'inventaire des biens et des avoirs des Oeuvres sociales, ainsi que l'application du nouveau statut particulier de la corporation. Sur un autre volet, le syndicat veut, également, par ce mouvement, dénoncer les mauvaises conditions de travail, la surcharge des classes, le déficit en matière d'infrastructures scolaires et en personnel enseignant, ainsi qu'un problème de dysfonctionnement dans la distribution des manuels dans certaines régions. Interrogé, sur la non participation du syndicat à une rencontre initiée par le ministère de l'Education, qui a eu lieu, dimanche dernier, avec différents syndicats du secteur, M. Boudiba a indiqué que «c'était juste une réunion protocolaire, notre syndicat veut une réunion de travail où les dossiers en suspens sont, sérieusement, débattus». Certes, reconnaît-on du côté du Cnapest, il existe bien des revendications communes, entre les différents syndicats, en activité dans le secteur de l'Education, mais il y a des points qui sont portés par certaines plate-formes et non pas d'autres, d'où notre refus de participer à cette réunion. Le ministère de l'Education rappelle, de son côté, dans un communiqué, que les portes du ministère sont ouvertes à tous les partenaires sociaux et que d'autres réunions suivront, avec chaque syndicat, en aparté, afin de discuter, amplement, des préoccupations particulières à chaque partenaire. Le ministère indique, par ailleurs, qu'il déploie, tous les efforts, pour satisfaire les revendications des enseignants, rappelant, dans ce sens les problèmes résolus, dont les procédures mises en place, en matière de concours professionnels, prévus au mois de novembre prochain et qui ouvriront la voie à la promotion des enseignants des filières techniques, les laborantins, les adjoints de l'Education, les conseillers de l'Education et les économes. Cependant, le porte-parole du Cnapest indique, que le débrayage est recondui,t aujourd'hui, et les jours suivants, d'une façon systématique? à moins d'une satisfaction des revendications qui portent essentiellement sur « une autre lecture des textes du statut particulier et surtout l'arrêt immédiat des poursuites abusives contre les syndicalistes ». A Oran le mot d'ordre de grève, lancé par le Cnapest élargi, a été suivi, selon la coordinatrice wilaya de cette organisation syndicale, dans 16 lycées et une dizaine de collèges, éparpillés à travers le territoire de la wilaya. «Le taux de suivi, durant cette première journée de la grève, a atteint 65,98% parmi nos adhérents dans le cycle secondaire, alors que dans le cycle moyen le taux de suivi a été de 26,66%. Dans certains établissements scolaires, à l'exemple du lycée Adda Abdelakader (ex St Charles) et les collèges Nedjma 3 et Aïn El Beida, nous avons eu un taux d'adhésion de 100%», affirme la coordinatrice de wilaya du Cnapest élargi, tout en concédant que le mouvement de contestation n'a pas été, massivement suivi dans les collèges car l'«information n'a pas circulé parmi les adhérents». Plusieurs établissements secondaires de la ville, essentiellement ceux de la zone-est, ont enregistré, selon cette syndicaliste, des taux qualifiés de «satisfaisants» et qui reflètent une mobilisation «considérable» parmi les adhérents. Dans le cycle moyen, les chiffres avancés par ce syndicat varient entre 65,21% pour le collège Hamada El Habib, à 50% pour celui de Haï Yasmine. Ces taux de suivi concernent uniquement les adhérents de cette organisation syndicale. Le mouvement de contestation n'a pas touché tous les établissements scolaires de la wilaya d'Oran étant donné que les enseignants adhèrent à d'autres organisations syndicales. Répondant à l'appel à une journée de protestation, lancée par le Cnapest, les enseignants de l'Enseignement secondaire et des adhérents des 02 autres cycles, activant dans la wilaya d'Aïn Témouchent, ont été, à 50,55%, à suivre le mouvement. Ainsi, et selon une source autorisée, sur 997 professeurs des lycées et technicums, 504 ont observé le débrayage. Cependant, pour une source du Cnapest, le mot d'ordre a été, en réalité, suivi à 82,48%, justifiant que des enseignants «grévistes», absents la matinée, faute de classe ou d'emploi de temps, n'ont été comptabilisés que l'après-midi. |
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