La société
algérienne a changé. On voit de plus en plus de personnes âgées vivant seules.
N'ayant aucune personne pour leur venir en aide dans les gestes les plus
anodins qui leur permettent une certaine autonomie, parfois très relative. Dans
ce cadre, l'association Chougrani, qui n'est plus à présenter, vient de
ficeler, en partenariat avec l'Institut de formation paramédicale d'Oran, une
formation en direction d'une vingtaine de jeunes infirmiers et infirmières au
chômage pour devenir des auxiliaires de vie. Ce programme s'étale sur une assez
longue période où l'auxiliaire devra être initié à la gériatrie, une branche
qui s'occupe des personnes âgées présentant diverses pathologies liées à l'âge,
comme la maladie d'Alzheimer. Et c'est vrai, avec l'éclatement de la famille
traditionnelle, le prolongement de l'espérance de vie, l'investissement de la
femme du monde du travail, l'on constate que de nombreuses personnes se
trouvent seules à un moment. Le tabou doit tomber pour reconnaître ce problème
et pour le prendre à bras-le-corps. Les vieux aiment vivre et finir leurs jours
dans leurs maisons, ça c'est connu. Il leur faut donc, en cas d'impotence, des
auxiliaires de vie pour les aider, leur administrer les médicaments, leur faire
des courses les plus urgentes, les nettoyer, entre autres. En fait, c'est un
métier noble qui vient à la rescousse de ceux qui ont en besoin.