La lenteur dans
la concrétisation des projets de réalisation d'infrastructures au niveau de la
localité de Bouyakour, relevant de la commune de Boutlélis, suscite
l'indignation des citoyens. Cette localité, située pourtant à quelques
encablures de la ville d'Oran, semble appartenir à un autre temps révolu dans
notre pays depuis très longtemps. Les habitants interpellent les autorités
locales sur la dégradation de leurs conditions de vie. «Des conditions de vie
des plus déplorables et qui perdurent depuis 20 années», disent-ils. Les
habitants de cette localité déclarent être privés du minimum vital et
indispensable à tout être humain. C'est ainsi qu'ils ne disposent ni de réseau
d'assainissement, ni de voies d'accès bitumées, ni d'électricité. Les rues
semblent ne pas avoir été entretenues depuis fort longtemps. Selon des
riverains, cette situation est plus difficile à vivre lors des pluies à cause
de la boue et des crevasses qui se remplissent d'eau et dont on ne peut mesurer
la profondeur. Durant l'été et toujours selon ces mêmes riverains, l'air devient
irrespirable et suffocant, tellement il est chargé en particules de poussière,
d'où l'urgence d'un goudronnage des différentes artères que compte la localité.
Des appels ont été maintes fois adressés aux élus locaux afin qu'ils se
penchent sur les conditions de vie déplorables des habitants de cette localité,
mais en vain. Une prise en charge réelle et efficiente des problèmes des
habitants de la localité de Bouyakour semble plus qu'urgente, surtout que la
saison hivernale est aux portes. «Nos préoccupations ont été à maintes fois
présentées aux élus, mais en vain. Les élus sont toujours absents durant leur
mandat, enfermés dans leurs bureaux et jamais sur le terrain. Entre le discours
lénifiant chargé de promesses creuses des responsables et la réalité amère
vécue par bon nombre de citoyens, le fossé se creuse davantage dans la majorité
des villages de l'Algérie profonde. Les revendications sont les mêmes : manque
d'infrastructures routières, pas d'eau, pas d'électricité, pas de gaz, pas de
travail, l'aménagement urbain inexistant, le problème de logement? La liste est
longue. Comme l'est aussi la liste des villages algériens touchés par le
marasme social.