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Oran :
Qualifié de «comportement extrémiste» par les enseignants : Les étudiants de métallurgie bloquent de nouveau l'USTO Mohamed-Boudiaf
par Sofiane M. ![]() Des centaines
d'étudiants du département de métallurgie, soutenus par des dizaines de membres
de l'Alliance du renouveau estudiantin national (AREN) venus en renfort de
l'université d'Es Senia, ont imposé durant toute la journée d'hier un blocus
intenable de la tour administrative de l'université des sciences et de la
technologie d'Oran Mohamed-Boudiaf (USTOMB) pour exiger, selon les propos de leurs
représentants, l'«abrogation de la décision du transfert du département de
métallurgie vers l'IGCMO». Les contestataires ont interdit l'accès au personnel
administratif et aux enseignants et même la rectrice a été empêchée de
rejoindre son bureau. Les contestataires semblaient prêts à en découdre avec
tout le monde. Les exhortations à la sagesse des responsables du rectorat n'ont
pas réussi à calmer les esprits échauffés. Même le personnel du service
financier de l'université, qui avait supplié les protestataires de faire une
«exception» pour permettre la finalisation de l'état des salaires des
travailleurs de cet établissement universitaire à quelques jours de l'Aïd El
Adha, n'a pas été écouté par les délégués des étudiants. De nombreux
enseignants ont désapprouvé le «comportement extrémiste» des protestataires. Le
vice-recteur de la formation supérieure graduée, de la formation continue et
des diplômes, Bouzit Mohamed, a vivement dénoncé les «impudences inacceptables»
des délégués des contestataires qui auraient proféré des «insolences» devant la
rectrice. Les délégués des contestataires semblaient opter pour la surenchère.
Ils avaient menacé de bloquer le tramway et la route bordant l'université. Les
services de sécurité qui ont eu vent de ce projet ont mobilisé une dizaine de
policiers devant la porte principale de l'établissement pour surveiller les
lieux. Heureusement, la rectrice, qui a su user de diplomatie féminine, a
réussi à ramener les délégués irascibles autour de la table de dialogue. Hier,
vers 15 heures 30, aucun compromis n'avait été trouvé pour désamorcer cette
crise qui risque de paralyser l'université. La partie ne sera pas de tout repos
en raison des positions tranchées des deux parties. Il est à rappeler que ce
bras de fer oppose depuis un mois les étudiants du département de métallurgie
au rectorat. Le conflit, qui ne cesse de s'amplifier, a connu ces derniers
jours de nouveaux soubresauts. Le mouvement de contestation s'est radicalisé au
début de la semaine dernière suite à la décision de la faculté de génie
mécanique de traduire sept (7) délégués des contestataires devant le conseil de
discipline pour «insolence et manque de respect à la rectrice». Le conseil de
discipline devra se réunir prochainement pour trancher dans ces imputations,
précisent des sources bien informées au niveau de cette université. Une plainte
a été également déposée devant la justice contre des délégués d'étudiants
notamment pour «perturbation de la tranquillité publique». Une procédure qui a
exacerbé l'ire des étudiants protestataires. Ces derniers semblent plus que
jamais déterminés à aller jusqu'au bout de leur mouvement. Il faut avouer que
les contestataires ont fait preuve d'une détermination sans faille. Un piquet
de contestation permanent a été érigé depuis un mois à l'intérieur du
département de métallurgie. Les étudiants passent même la nuit sous des tentes
pour exprimer leur ténacité.
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