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Le président du Cnapest, Nouar Larbi, a animé, hier, une conférence de
presse, à Alger. Il a, de prime abord, donné les raisons qui poussent les
enseignants à opter pour la grève. Une grève qui se veut « limitée à une seule
journée, mais sera « reconductible», dans le cas où la tutelle ne se
manifestera pas », a tenu à expliquer le président du Cnapest, afin que cette
grève ne sera pas détournée de son vrai sens et «accuser», par la suite, les
enseignants de prendre les élèves en «otage». L'orateur indiquera que c'est à
la tutelle de prendre ses responsabilités face aux revendications des
enseignants. N. Larbi exhortera, par la même occasion, les parents d'élèves de
«comprendre» la position des enseignants et indiquera que c'est aux parents
d'élèves, avec leurs associations, de s'impliquer, pleinement, dans le suivi de
leurs enfants. Le Cnapest ne cesse d'alerter sur la situation déplorable que
vivent de nombreux lycées, à cause de la surcharge dans les classes et
notamment dans les classes d'examen. Des classes de 50 à 52 élèves et parfois
jusqu'à 60 élèves. Situation «intenable», aussi bien pour l'élève que pour
l'enseignant qui se retrouve avec une surcharge horaire insupportable dont les
répercussions négatives sont connues, non seulement sur la qualité de
l'enseignement, mais aussi sur la santé mentale des élèves et des enseignants.
Le recours aux heures supplémentaires, souvent contre la volonté de
l'enseignant, n'est pas pour apporter une solution adéquate à des problèmes
d'une aussi grande gravité et d'envergure que vit le secteur de l'Enseignement,
souligne-t-on. Pour le Cnapest, la date du 7 octobre n'a pas été un choix
fortuit, mais c'est, surtout, en signe de solidarité avec les 10 enseignants de
Bouira qui auront à comparaître devant le tribunal compétent, à cette même
date. Le Cnapest, a estimé son président, ne peut tolérer les atteintes,
surtout aux libertés syndicales «arrachées de longues luttes».