Le palais Ahmed
Bey sera concerné incessamment par des travaux de restauration, qui toucheront
pour cette fois-ci les fresques murales ou polychromies qui racontent en
«couleurs» le voyage aux Lieux saints de l'Islam du Bey ainsi qu'un projet
afférent à l'installation de caméras de surveillance, à l'intérieur et à
l'extérieur de l'édifice, pour un montant estimé à plus de cinq milliards de
centimes. Selon le directeur de la culture de la wilaya de Constantine, Djamel
Foughali, «il s'agit de dépoussiérer et remettre en état les fresques murales
de ce monument historique classé, qui mettent en relief l'histoire et la vie
d'Ahmed Bey et qui racontent particulièrement son voyage aux Lieux saints de
l'Islam ainsi que son pèlerinage à La Mecque». Cette restauration de fresques
murales ou «polychromies», c'est-à-dire décorées de plusieurs couleurs, est en
vérité une opération très délicate, qui requiert un grand doigté et un
savoir-faire pointu et d'architectes qui soient en même temps artistes en
quelque sorte. Et c'est un peu en considération de cet aspect, soulignera-t-il,
que la restauration et la réhabilitation de ces fresques n'ont pas été
précipitées et ont été laissées en dernier. Et de poursuivre que les travaux
concerneront également la réhabilitation de colonnes, de portails, de cadres en
pierre et d'autres en marbre, etc. Parallèlement à ces travaux qui seront
lancés bientôt, le palais du Bey sera concerné par un projet d'installation de
caméras, d'équipement en matériels de vidéosurveillance, de détection
d'incendie ainsi que la mise en place d'un système anti-intrusion, pour une
enveloppe financière de plus de cinq milliards de centimes, dira-t-il. Par
ailleurs, notre interlocuteur indiquera que la tutelle a donné son accord pour
le changement de l'intitulé du palais, qui se nommera désormais «le musée des
arts et des expressions traditionnelles» et à ce titre, il est prévu de le
renforcer en plusieurs matériels et équipements, notamment informatiques. En
tout état de cause, les équipements sont prévus pour être montés et fonctionnels
avant la manifestation de «Constantine, capitale de la culture arabe en 2015»,
alors qu'il n'est pas sûr que cela soit de même pour la restauration de la
polychromie qui peut déborder après l'évènement, sans gêner pour autant ni
l'ouverture du palais au public et aux invités arabes ni la manifestation.