
La transplantation
rénale s'est manifestement développée ces dernières années au centre
hospitalo-universitaire (CHU) de Tlemcen. Selon le secrétaire général de cet
établissement, M. Nasreddine Mazouni, depuis 2007 à ce jour, une vingtaine de
transplantations rénales ont été réalisées sans complications à Tlemcen par les
différents chirurgiens transplanteurs, en constante et étroite collaboration du
service de néphrologie dirigé par le Pr Mustapha Benmansour. Après le succès de
la greffe rénale à partir de donneurs vivants réalisée le 30 juin 2013 sur un
jeune couple, deux autres greffes rénales ont été réalisées les 29 et 30
septembre 2013 sur des couples âgés de 34 et 43 ans et 47 et 49 ans par docteur
Kazi Nassim chef du service d'urologie et le docteur Yelles Zouhir,
cardio-vasculaire et ce, en partenariat avec l'équipe du Pr Azzouzi
Abderrahmane, chef de service d'urologie du CHU d'Angers (France) et le docteur
Culty avec le concours de néphrologues. Menées avec succès par le staff des
services d'urologie et de néphrologie de l'hôpital, ces opérations ont été
réalisées dans le cadre du programme national de la limitation des transferts
pour soins à l'étranger visant à diminuer les coûts et résorber la liste
d'attente des malades. En moins de 20 ans, la CNAS a dépensé quelque 10
milliards de dinars représentant les coûts de soins à l'étranger. « La
transplantation rénale est le meilleur traitement pour les personnes dont les
reins ne fonctionnent plus. C'est ce traitement qui apporte à la fois la
meilleure qualité de vie et la meilleure espérance de vie. Une greffe réussie
permet le retour à une vie quasi normale», explique dans ce cadre M. Nasreddine
Mazouni. Le CHU de Tlemcen, qui renoue avec la transplantation rénale,
enregistre ainsi, un nouvel acquis en matière de maîtrise de la médecine de
pointe et de promotion de la transplantation d'organes que la direction de
l'hôpital a tenu à réaliser au sein de son établissement. A l'heure actuelle,
la transplantation rénale constitue une alternative thérapeutique telle que
tous les moyens possibles doivent être mis en œuvre pour y recourir largement.
Les problèmes techniques liés à la plupart des greffes d'organes sont
actuellement bien résolus. Les moyens de conservation des greffons, entre le
prélèvement chez le donneur et la transplantation chez le receveur, sont bien
codifiés. Des progrès considérables ont été réalisés ces dernières années au
CHU de Tlemcen dans le domaine de la prévention du rejet qui est devenue plus
spécifique, plus efficace et moins dangereuse. En bref, à l'aube du troisième
millénaire, la transplantation permet à un grand nombre de patients
considérablement amoindris par la maladie de renaître à la vie, de retrouver
une véritable réinsertion socioprofessionnelle et de renouer avec une vie de
qualité. «Malheureusement, le problème majeur persistant en matière de
transplantation rénale reste la pénurie d'organes», souligne M. Mazouni. A
noter que parallèlement à ces greffes rénales, de grosses interventions
chirurgicales ont été réalisées récemment, telles que l'anti-ablation entière
de la prostate, la néphrectomie avec célioscopie? l'administration du CHU a
mobilisé tous les moyens pour la réussite de ces opérations.