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Loi de finances 2014 : Préserver l'équilibre budgétaire

par Yazid Alilat

Enfin, les apparences sont sauves ! Le projet de loi de finances (PLF) pour 2014 a été adopté dimanche par le conseil des ministres que le président Bouteflika avait lui même présidé.

Exceptionnellement, l'année 2013 n'a pas eu sa loi de finances complémentaire (LFC) du fait de la maladie du chef de l'Etat. L'examen et l'adoption du projet de texte de loi de finances 2014 met ainsi fin à un long moment de suspense, et les deux chambres du parlement auront bientôt leur copie du document pour entamer son examen. Selon un communiqué du conseil des ministres, le PLF 2014 prévoit une croissance de 4,5% contre 5% pour 2013 et une inflation ramenée à 3,5% contre 4% pour la loi de finances de 2013. Le PLF ?'vise le maintien des grands équilibres budgétaires et la poursuite de la dynamique de réalisation du programme présidentiel de développement économique dans le cadre d'une vision cohérente de la poursuite de la relance dans tous les domaines», a précisé le communiqué du Conseil. En outre, les dispositions législatives proposées par le projet de texte s'inscrivent dans «une démarche globale visant, entre autres, à encourager l'investissement, l'emploi des jeunes, la promotion de la production nationale ; réduire la pression fiscale, poursuivre la simplification des procédures administratives, le soutien au logement et continuer à encadrer l'investissement et le commerce», selon le même communiqué qui précise que les objectifs de ce PLF visent également l'amélioration de la situation de l'emploi et l'accès au logement. Pour autant, aucun détail spécifique sur ce PLF n'a été communiqué par le conseil des ministres, et il faudra ainsi attendre que le document soit remis au Parlement pour qu'on ait une idée plus précise sur les grandes lignes directrices du PLF 2014. En attendant, le ministre des Finances a donné récemment quelques indications. Pour les prochains mois, il a déclaré à l'APS que l'Algérie ne compte pas recourir à une réduction de ses dépenses d'équipements pour maintenir ses équilibres budgétaires, affirmant l'engagement du gouvernement à mener une politique budgétaire prudente avec des dépenses de fonctionnement bien maîtrisées. «A l'état actuel de notre économie, une réduction de nos dépenses d'équipement impacterait immédiatement et de manière négative la croissance, particulièrement dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics, détruirait l'emploi et réduirait le pouvoir d'achat des citoyens», a-t-il précisé. Pour le ministre des Finances, l'enjeu consiste à «préserver l'équilibre budgétaire à moyen terme sur la base d'un prix acceptable du baril de pétrole pour stimuler la croissance économique». Mais, il faudra tout de même attendre pour connaître les grands agrégats de calcul de la loi de finances 2014, notamment le prix de référence du baril de pétrole qui serait d'environ 71 dollars.