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Dans un de nos
articles relatifs à la lutte contre le commerce informel et qui avait été
publié le 7 octobre 2012, au lendemain de la campagne «opération coup de poing»
qui venait d'être lancée, très énergiquement, par les autorités locales de la
wilaya de Médéa, à travers les grandes agglomérations dont, plus
particulièrement, le chef-lieu de wilaya, nous avions, alors, écrit, souhaité
et espéré, de tous nos vœux que «pourvu que ça dure !». Une campagne qui
entrait dans le cadre de l'éradication ou plutôt de «la réglementation» du
commerce informel et la reprise en main du paysage environnemental et qui avait
été accueillie avec une grande satisfaction par les habitants riverains des
sites ciblés, plus particulièrement, et par les citoyens et citoyennes ,en
général. Une opération de «salubrité publique» de grande envergure qui
apportait, véritablement, une bouffée d'oxygène que tout le monde attendait,
depuis longtemps, déjà, et avec une grande impatience et qui venait confirmer
l'adage qu' «il n'est jamais trop tard pour bien faire» ou encore «quand on
veut, on peut».
Une campagne et des opérations de nettoyage qui avaient eu le mérite de «faire place nette» dans, pratiquement, tous les sites squattés qui avaient été ciblés par les éléments de la Sûreté de wilaya, les agents communaux et autres intervenants. Une campagne et des opérations que tout le monde, plus particulièrement dans la ville de Médéa, qui est, en tant que son chef-lieu, la véritable vitrine de la wilaya, espérait et souhaitait, permanentes et non conjoncturelles. Une satisfaction qui n'a, malheureusement, pas duré trop longtemps, dans la mesure où, moins de quatre mois après la campagne et les opérations de «nettoyage» en question, ce commerce informel recommençait à «remontrer le bout du nez» en re squattant ses sites, préférés. Un commerce informel dont l'opération et l'objectif «à lui» consistaient à «reprendre ses droits»? Tout naturellement, une reprise de terrain qui était allée crescendo jusqu'à atteindre, aujourd'hui, à quelques sites près qui n'ont pas encore été re squattés, la situation qui prévalait sur le terrain, avant le lancement, par les autorités locales, de la campagne en question, au mois d'octobre dernier. En d'autres termes, nous assistons, aujourd'hui, et malheureusement à un retour à la case départ. En effet, cette campagne de lutte contre l'occupation illégale des rues et ruelles, des trottoirs et des placettes, marque, aujourd'hui, le pas. Au grand désappointement des citoyennes et citoyens de la ville de Médéa. Ce que nous avons constaté, de visu, lors de notre grand tour de visite, effectué à travers la ville de Médéa, durant une bonne partie de la journée de jeudi dernier. Et mis à part les alentours du marché des fruits et légumes du centre-ville «Trig El-K'richi» qui débouche, sur l'Institut national de la Formation paramédicale ainsi que le boulevard de l'EPH- Mohamed Boudiaf, qui demeurent encore «libérés et nets», tous les autres sites stratégiques, ciblés par ce commerce informel, ont été réinvestis et réoccupés, de la Place des Martyrs, plus connue comme «placet El Djininar», où se trouve par malchance l'ex-Dar El-Emir Abdelkader qui abrite, depuis trois années maintenant, le musée national public de arts et traditions populaires, à la Place du 1er Novembre ou «Placet El-Fougania», en passant par la Place de la Liberté ou «placet Elmoulima», le carrefour de Aïn El-Mordj, les alentours de «Hammam Essour»,? tout est à nouveau squatté par des revendeurs occasionnels «tous spécialités confondues»: fournitures scolaires, pièces détachées pour voitures, téléphones portables, articles de parfumerie, fruits et légumes, friperie, articles de quincaillerie? auxquels sont venus s'ajouter ces «charlatans guérisseurs, diseurs de contes» autour desquels s'entassent des badauds n'ayant rien à faire. Donnant ainsi une triste image à cette si belle place du 1er Novembre, aujourd'hui, totalement abandonnée par les autorités communales comme en témoigne bien malheureusement son mythique kiosque à musique, ou communément appelé «El-Kessâ» qui a été à son tour squatté par des familles entières de Subsahariens venues du Mali et du Niger et qui en ont fait un dortoir, et de son jardin, des toilettes ! Cette place du 1er Novembre, tout autant que son kiosque à musique, sans oublier la Place des Martyrs, représentant tout un pan de l'histoire ancienne et contemporaine de la ville de Médéa. |
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