![]() ![]() ![]() ArcelorMittal confirme la renationalisation d'El Hadjar : Augmentation du capital et 763 millions de dollars d'investissements
par Salem Ferdi ![]() ArcelorMittal a
confirmé, hier, la « renationalisation » du complexe d'El Hadjar et des mines d'Ouenza
et de Boukhadra. Pas au « dinar symbolique » mais par le mécanisme classique
d'une augmentation du capital social de l'entreprise. Le tout adossé à un plan
d'investissement de 763 millions de dollars. Arcelor Mittal a confirmé, hier,
dans un communiqué, une réduction de sa participation de 21% par le truchement
d'une augmentation de capital qui fait du groupe public Sider, l'actionnaire
majoritaire à 51% dans le capital d'ArcelorMittal, Annaba et ArcelorMittal
Tebessa. L'opération est adossée à un accord d'investissement de 763 millions
de dollars. L'opération tourne la page de la privatisation de 2001 où l'Indien
Mittal (Ispat) avait acquis -avant sa fusion avec Arcelor- 70% des parts, dans
le complexe d'El Hadjar. Sider qui n'était qu'à 30%, passe, ainsi, à 51%
entraînant, de ce fait, une «renationalisation » du complexe. Mais le
communiqué d'ArcelorMittal, contrairement à l'annonce faite par le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, n'évoque pas une cession de 21% des parts à Sider
au «dinar symbolique». Le Premier ministre, pour rappel, avait annoncé, à la
mi-septembre, une « avancée » dans le dossier qui permettra à l'Etat de «
détenir 51%, au dinar symbolique», du complexe d'ArcelorMittal d'El-Hadjar. A
l'évidence l'annonce était prématurée ou imprécise. Le communiqué
d'ArcelorMittal est, au contraire, dans la configuration classique d'une
augmentation des parts de Sider, non par l'achat d'actions auprès du partenaire
d'ArcelorMittal, mais par l'effet automatique d'une augmentation du capital de l'entreprise.
Ce qui n'a rien à voir avec une cession « gracieuse » au «dinar symbolique ».
Communication confuse autour du «dinar symbolique» Le communiqué du géant de l'acier indique que l'accord prévoit « une réduction de participation d'ArcelorMittal, dans le capital d'ArcelorMittal Annaba et ArcelorMittal Tebessa, à 49% ainsi qu'une augmentation au capital de la partie algérienne à 51% dans les deux entreprises». Il y a eu, de toute évidence, une confusion dans la communication algérienne, autour de ce « dinar symbolique » que le communiqué d'ArcelorMittal corrige de manière implicite. Le communiqué ne précise pas le nouveau montant du capital social qui est actuellement de 150 millions de dollars avec 105 millions pour Arcelor (70%) et 45 millions (30%) pour Sider. De manière mécanique, pour permettre une configuration de 51% à Sider et 49% à ArcelorMittal, le nouveau capital, ainsi que l'a révélé un quotidien national, devrait être de 306 millions de dollars. Avec un apport de 100 millions de dollars de la part du groupe public algérien et de 56 millions de dollars pour ArcelorMittal. Cette reconfiguration du capital est adossée à un plan d'investissement de 763 millions de dollars pour développer le complexe d'El Hadjar et les mines d'Ouenza et de Boukhadra. Produire 2,2 millions de tonnes en 2017 L'objectif est d'accroître la production de l'usine de 1 million de tonnes à 2,2 millions de tonnes, par an, en 2017. «Nous sommes satisfaits de cet accord stratégique conclu avec Sider avec qui nous entretenons d'excellents rapports de collaboration», a déclaré Michel Wurth, un haut responsable du groupe ArcelorMittal et directeur Monde des produits longs. Il a annoncé que le pacte d'actionnaire sera signé «dans les prochains jours». L'accord permet à l'Etat algérien de reprendre la majorité dans les deux entreprises, tout en laissant le management à ArcelorMittal. Le complexe d'El Hadjar reste loin des objectifs prévus en 2011, d'une production de 700.000 tonnes. Il n'a réalisé que 580.000 tonnes, alors que sa production était de 1 million de tonnes, en 2001, avant sa privatisation. Le complexe a enregistré des pertes de 33 millions de dollars, en 2012, alors que la demande en Algérie est forte. C'est dire que les nouveaux investissements, financés en apports propres des actionnaires, se fixent un objectif très ambitieux, en tablant sur une production de 2,2 millions de tonnes, en 2017. |
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