La mauvaise
organisation du transport urbain à Oran, le nombre de véhicules et certains
projets ont eu leurs conséquences sur la circulation automobile. La capitale de
l'ouest du pays peine à gérer son trafic routier surtout en cette période de
rentrée sociale, ainsi que durant les autres périodes d'ailleurs. A titre
indicatif, dimanche, un jeune s'est évanoui à l'intérieur d'un bus assurant la
liaison entre l'université d'Es-Sénia et la place Valéro. Il était presque 16
heures lorsque le jeune, déjà malade, a suffoqué lors d'un arrêt à hauteur du
siège du commissariat. Parmi les causes, les interminables attentes devant les
feux tricolores et autres bouchons. Le chauffeur interpellé par les usagers a
été contraint d'ouvrir la porte afin d'évacuer le jeune vers l'extérieur.
Celui-ci s'est écroulé sur le trottoir qui longe le siège de la sûreté et il a
fallu l'intervention des policiers qui l'ont transféré vers les urgences
médicales. En effet, emprunter un bus ou un taxi est un exercice difficile. «Il
faudrait mieux marcher que monter dans un bus», dira un quinquagénaire.
Certains ronds-points sont devenus un véritable enfer pour des centaines
d'automobilistes. C'est le cas de celui situé pas loin de l'ex-centrale
laitière, dite CLO, celui sis près du commissariat, du lycée Lotfi, le
rond-point El Bahia et tant d'autres. En l'absence d'un plan de circulation
efficace pour cette ville en pleine expansion démographique et urbanistique, la
circulation est devenue quasiment difficile. Après la mise en service du tramway,
emprunter les artères du centre-ville et même certains ronds-points constitue
un vrai casse-tête pour l'automobiliste. Même si certaines trémies réalisées au
niveau des ronds-points de cité Djamel, Lotfi, entre autres, ont pu améliorer
la circulation au niveau de ces intersections, le problème n'a pas été résolu
dans sa globalité car, à l'heure actuelle, aucune solution de rechange n'est
apportée pour le cas de certaines artères qui longent le tramway. Même avec la
présence des agents de l'ordre, la situation reste corsée. A la commission de
la circulation et des transports de la commune d'Oran, et vu le retard dans
l'élaboration des plans de circulation et des transports, des sorties sur site
ont été effectuées pour déterminer quelles sont les solutions à prendre pour
répondre aux besoins des habitants en matière de fluidité de la circulation. Un
plan d'action est en cours d'élaboration afin de prendre en charge ce volet, a
expliqué M. Berkani, président de la CCT. Ce plan va définir les points de stationnement,
les abribus, les stations de bus et celles des taxis. Une réglementation de la
circulation sera également définie afin de mieux cerner certains points noirs.
La commission a déjà commencé le travail avec l'interdiction de la circulation
au niveau du boulevard de la Soummam et la rue Larbi Ben M'hidi. Au boulevard
Mascara où la circulation est des plus difficiles à hauteur du quartier de
M'dina J'dida jusqu'au jardin public, notre interlocuteur explique que toutes
les possibilités ont été essayées avec les services de l'ordre mais aucune
solution n'a été trouvée. Les services communaux ont dû installer des signaux
interdisant toute opération de chargement ou de déchargement en dehors des
horaires indiqués, à savoir de 7h à 9h et à partir de 19h. Mais cette mesure
est restée lettre morte et la circulation devient difficile avec le passage des
bus de pas moins de deux lignes (U et 34) qui transitent par cette artère. A
l'avenue Choupot, le retour au stationnement alterné (15 jours pour le côté pair
et 15 pour le côté impair) a été une solution. Cependant, ce système n'est
respecté qu'en présence des agents de l'ordre. Avec des dizaines de véhicules
stationnés de part et d'autre et un bus, c'est inévitablement l'embouteillage.