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Banque d'Algérie : Laksaci veut rassurer malgré?

par M. Aziza

Le gouverneur de la banque d'Algérie, Mohammed Laksaci, a évoqué hier à l'Ecole nationale des banques que l'Algérie a enregistré un déficit du compte courant de sa balance des paiements extérieurs de l'ordre de 1, 2 milliards de dollars pour le 1er semestre 2013 contre un excédent de 10 milliards de dollars enregistrés l'année dernière.

Il ajoute qu'un léger déficit de l'ordre 0,15 milliard de dollars de flux d'investissements directs étrangers (IDE) a été notifié.

Ces deux indices, selon le gouverneur de la banque d'Algérie ne sont pas si dramatiques « puisque nous sommes là, face à une analyse conjoncturelle semestre par semestre à court terme », a-t-il souligné en avançant d'autres indices beaucoup plus positifs qui, dans l'avenir, peuvent éviter à l'Algérie le pire, subir le choc externe similaire à celui de 2009.

Le gouverneur rassure, ce n'est pas la catastrophe puisque la position financière extérieure de l'Algérie est solide. Avec des réserves de changes de189,75 milliards de dollars à fin juin 2013. Et avec une dette extérieure de 3,43milliards de dollars seulement. En ajoutant, que l'épargne financière du trésor est de 6.002 milliards de DA.

Pour Laksaci le niveau des avoirs extérieurs de l'Algérie sont élevés par rapport au PIB « un élément d'espoir pour l'avenir ». Il soulignera que l'évolution de 14 % des crédits bancaires consacrés à l'économie pour le compte des entreprises publiques et privées au cours du 1er semestre 2013, n'est qu'une lueur d'espoir pour notre pays. Il a également souligné que les importations des biens et équipements ont connu une hausse de 25 % comparativement à l'année précédente, notant une nette amélioration notamment par rapport à 2010, où l'importation des biens et équipement a connu une contraction.

Il a affirmé que c'est la première fois qu'on parle de retour des banques au refinancement de la banque d'Algérie « cela est positif», selon ses propos. Cela s'est traduit, selon le gouverneur, par l'augmentation des crédits que se soit au secteur privé ou public, ce sont des indicateurs positifs pour le gouverneur de la banque d'Algérie. Cela aura certainement des effets positifs sur le secteur hors-hydrocarbures, estime ?t-il. Qu'en est-il du contrôle et du suivi ? Autrement dit , comment évaluer le retour des investissements ? Le gouverneur de la banque d'Algérie a affirmé que les inspecteurs de la banque d'Algérie sont tout le temps dans les banques. «Ils sont actuellement à plusieurs banques en ce qui concerne l'évaluation des portefeuilles ». Pour Laksaci , il s'agit là d'un travail ordinaire de la commission. Il ajoute que pour savoir avec détails si les crédits bancaires octroyés aux entreprises vont au secteur productif, des enquêtes seront menées pour élaborer un bilan clair et précis sur ces crédits.

Pour ce qui est de l'analyse inflationniste, le gouverneur de la Banque d'Algérie a confirmé la tendance baissière de l'inflation dont le taux annuel avait atteint jusqu'à juin 2013, 6,59 % contre un taux d'inflation annuel de 7,24 % en 2012.