Près d'une
trentaine d'habitants de la cité «El Oued», située entre le bidonville
«Djaballah 2» et de celui de «Chahrine» à la cité des Frères-Abbas (plus connue
par Oued el-Had), ont tenu hier un rassemblement devant la daïra de Constantine
pour réclamer leur droit au relogement en se plaignant de la «hogra» et du
mépris des autorités qui ont passé leur dossier «à la trappe de l'oubli»,
disent-ils. Un peu plus loin et sur le même trottoir, des habitants de la cité
de Serkina 2, déménagés vers la nouvelle ville Ali-Mendjeli et dont 22 familles
n'ont pas été touchées par l'opération, ont fait des recours mais ne se sont
pas retrouvées dans la liste déposée auprès de l'OPGI et «dénoncent les ajouts
et remplacements qui ont eu lieu à ce niveau», selon la représentante des
protestataires. Et de poursuivre, «ils croient se tirer d'affaire en pratiquant
une grossière manipulation qui leur permet de garder sur la liste le même nom
mais qui ne concerne pas la personne qui a fait le recours. C'est ce qui m'est
arrivé à moi, mais ce n'est là qu'un exemple entre d'autres. A la direction de
l'OPGI on ne veut rien savoir, cependant, nous exigeons maintenant du chef de
daïra qu'il intervienne pour nous rétablir dans nos droits.» Les habitants de
la cité «El Oued» des Frères-Abbès, pour ce qui les concerne, réclament leur
déménagement le plus tôt possible car, affirment-ils, outre le fait qu'ils
pensent qu'ils ont droit au relogement, ils signalent que la cité, suite à la
délocalisation des deux bidonvilles, ?'Djaballah2? et ?'Chahrine? qui se
trouvaient à proximité, a transformé le lieu en un coupe-gorge. En effet, le
lieu «vidé» de la majorité de ses habitants est devenu le repaire d'individus
qui font régner la terreur et l'insécurité. En plus, ajoutent-ils, le lieu
abandonné est de plus en plus infesté par des vipères, des rats, des chiens
errants etc. «De même que la Sonelgaz et après le transfert des deux gros
bidonvilles de la région, a maintenant coupé l'électricité et toute cette
situation nouvelle nous la supportons dans le noir le plus total». Contacté de
nouveau en début d'après-midi, le représentant des protestataires de Oued
el-Had, affirme que le chef de daïra les a reçus en personne et a demandé au
directeur du bureau d'étude «SAU» de les recevoir en son siège et de leur
délivrer les bons de pré affectation. Concernant les habitants de Serkina, il
leur a été promis de rouvrir le dossier et de voir exactement ce qu'il en est.