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Les côtes de la
région nord-ouest du pays sont redevenues la destination préférée des estivants
algériens durant l'été 2013. Selon le ministre du Tourisme, Mohamed Amine Hadj
Saïd, 28 millions d'Algériens se sont rendus sur les plages du Nord-Ouest
durant l'été 2013. Trois wilayas se partagent cette manne : Mostaganem,
Aïn-Témouchent et Oran.
Pendant de longues années, la fréquentation touristique semblait dominée par la région centre, de Boumerdès à Cherchell, suivie de la très renommée bande côtière entre Jijel et Bejaïa. Les sombres années du terrorisme avaient diminué la destination Jijel, avant un nouveau boom ces dernières années. A Bejaïa, qui a longtemps constitué un havre de paix et de liberté dans les années les plus difficiles, des expériences pionnières ont été engagées, avec notamment la création de villages touristiques et des sites dédiés aux vacances. Toutefois, les difficultés d'accès à la région à partir de l'autoroute est-ouest, les problèmes de circulation sur place et l'absence de loisirs ont montré les limites d'un tourisme de masse dans une zone relativement équipée par rapport aux autres régions d'Algérie, mais pas suffisamment pour faire face au rush de l'été. La stagnation de l'axe Béjaïa ? Jijel a permis au pôle nord-ouest d'attirer 42% des 68 millions d'estivants signalés sur les plages. Selon un opérateur de Sidi Fredj, le retour en force des plages de Mostaganem, Oran et Ain-Temouchent s'explique par l'aspect moins encombré de ces régions. L'autoroute est-ouest permet un accès direct, et à l'exception d'Oran, les plages se trouvent sur des sites très faciles d'accès. Pas de compétition avec les voisins Au centre, autour d'Alger, dans le très encombré pôle entre Sidi Fredj et Zéralda, tous les accès menant aux plages sont encombrés en été. Dans la région de Bejaïa-Jijel, des embouteillages allant jusqu'à six heures ont été signalés en été, ce qui est peu adapté pour les estivants algériens.Il s'agit essentiellement d'un tourisme de masse, avec peu d'exigence. Peu d'entre eux s'installent sur les plages, en raison de la cherté des produits offerts, et du manque d'infrastructures. A l'inverse, des milliers de personnes se rendent à la plage pour la journée? Quant au nombre d'Algériens résidents à l'étranger se rendant en Algérie pour les vacances, il semble se stabiliser. « Les mêmes problèmes du manque de place dans les vols vers l'Algérie ont été signalés, mais il n'y a pas eu de rush particulier en été », selon cet opérateur de Sidi-Fredj. Pour le premier semestre 2013, dernière période pour laquelle les statistiques sont disponibles, 800.000 Algériens résidents à l'étranger se sont déplacés au pays, contre 530.000 étrangers. Les difficultés des pays de tourisme traditionnel, notamment la Tunisie et l'Egypte, n'a guère profité à l'Algérie, qui n'a pas les moyens et les traditions pour attirer ce flux. Face à cet échec, le ministre du tourisme se veut fair-play. « Nous ne voulons pas entrer dans une compétition quelconque » avec les pays voisins, a-t-il déclaré. « Nous voulons un tourisme particulier, adapté à l'Algérie ». |
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