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Près de 3.000 constructions illicites démolies en deux ans

par Djamel B.

Près de 3.000 constructions illicites ont été démolies à travers les différentes communes de la wilaya d'Oran, ces deux dernières années, apprend-on de sources proches de l'APW d'Oran. Une grande partie de ces constructions étaient érigées sur le domaine forestier ou sur des terres agricoles. Nos sources indiquent que plus de 240 assiettes de terrains ont été récupérées à l'issue des opérations de démolition. La même source indique qu'un rapport établi dernièrement par l'une des commissions de l'APW a indiqué que plus de 150 groupements illicites (bidonvilles) ont été érigés à travers la wilaya d'Oran. La commune d'Oran, à elle seule, compte plus de 30 groupements illicites, soit plus de 8.000 habitations réparties entre les sites de Coca, Ras El-Aïn, El-Hassi, entre autres. D'autres bidonvilles ont été érigés dans les communes d'Arzew, Benfréha, Aïn El-Turck, Haï Nedjma et Es-Sénia, avec deux grands bidonvilles à Aïn El-Beïda. Nos interlocuteurs rappellent que l'ex-wali a insisté sur la poursuite des opérations de lutte contre les constructions illicites, notamment celles érigées sur le domaine forestier. Nos sources signalent que la wilaya d'Oran possède un patrimoine forestier de quelque 44.000 hectares dont 60% se trouvent dans un état dégradé. C'est, d'ailleurs, dans ce contexte que le conservateur des forêts, depuis son installation, s'est fixé comme objectif la réhabilitation de ce patrimoine par un important programme de restauration et de repeuplement. Néanmoins, précisent nos interlocuteurs, les efforts déployés pour redonner vie à nos forêts ne sont pas soutenus par un apport des citoyens. C'est à ce titre que les mêmes sources affirment que le grand problème qui menace l'ensemble des forêts urbaines de la wilaya est, outre la menace du béton, le rejet de détritus et de déblais. Sur ce point précis, il y a lieu de rappeler que la direction des forêts de la wilaya d'Oran a mis en œuvre tous les moyens pour lutter contre les rejets anarchiques de déblais et d'ordures à l'intérieur des forêts urbaines. Des dizaines de personnes prises en flagrant délit de rejet de déblais en forêt ont été appréhendées par les gardes forestiers. Les véhicules des contrevenants ont été mis en fourrière pour une durée de six mois, en plus d'une amende de 30.000 DA.

Dernières démolitions en date, pour rappel, près de quarante habitations illicites ont été démolies dans la localité de Mers El-Hadjadj dans la daïra de Béthioua, selon un bilan d'évaluation de cette campagne dont la dernière opération a ciblé 26 constructions illicites érigées sur des espaces publics au niveau des communes de Mers El-Hadjadj et Ayaïda. Selon des sources proches de la daïra de Béthioua, il s'agit de la quatrième opération visant l'éradication des constructions illicites sur le territoire de la daïra. Ces opérations ont été précédées par un recensement des habitations illicites au niveau de la daïra de Béthioua. Dans ce contexte, à Hassi Bounif, une première opération de démolition de 80 constructions illicites érigées sur un domaine agricole a été menée dernièrement. Dans le même sillage, les services concernés ont procédé à la démolition de 15 autres constructions illicites. D'autre part, durant l'année en cours, 75 affaires de constructions illicites érigées sur le massif forestier de la wilaya ont été enregistrées.

De nombreux cas ont été enregistrés à Oran (au lieudit Coca), Arzew, Aïn El-Turck et Bir El-Djir. Au niveau de la zone d'El-Hassi, de la forêt dite de «Coca» et sur les abords de la route menant vers la corniche supérieure, 240 assiettes de terrain ont été récupérées par le service des forêts à l'issue des démolitions. A Aïn El-Turck, le nombre des constructions illicites a atteint les 2.025, selon une source proche du dossier, qui précise que ce chiffre peut être revu à la hausse avec l'apparition d'autres îlots de constructions illicites dans les quatre communes que compte ladite daïra. Selon ces mêmes statistiques, c'est le bourg Ouadite, situé dans le village de Bousfer, qui détient la palme dans ce décompte avec 331 constructions érigées illicitement sur une terre agricole.