La menace du
coronavirus plane sur la saison du hadj 2013. Chaque hadji algérien aura droit
à cinquante (50) masques de protection respiratoire pour se prémunir contre le
syndrome respiratoire sévère du Moyen-Orient (coronavirus). L'annonce a été
faite jeudi par le ministère de la Santé au lendemain du départ du premier
groupe de 200 hadjis à partir de l'aéroport international Houari-Boumediene.
Chacun des 28.800 pèlerins a reçu 50 masques de protection en prévision des
risques liés à l'apparition, en Arabie Saoudite, du syndrome respiratoire
sévère du Moyen-Orient (coronavirus), précise le ministère dans un communiqué.
«Un guide du pèlerin comportant d'importantes consignes et recommandations
sanitaires a été remis à chacun d'entre eux», a-t-on souligné de même source.
L'Arabie Saoudite est le premier foyer du coronavirus et le pays le plus touché
par cette maladie qui provoque des problèmes respiratoires, une pneumonie et
une insuffisance rénale rapide. Ces masques chirurgicaux offrent-t-ils une
protection efficace contre le coronavirus? Plusieurs études scientifiques
récentes ont révélé que ces masques ne permettent pas d'empêcher la
transmission de virus, y compris les coronavirus humains qui mesurent entre 0,1
et 0,2 microns, c'est-à-dire une à deux fois moins que la taille limite
interceptée par les masques munis de filtres antiparticules à haute performance
(HEPA). Le coronavirus, dont les scientifiques pensent qu'il est à l'origine du
SRAS, a une taille si infime qu'il peut franchir presque tous les masques disponibles
sur le marché. Arborer un masque chirurgical au milieu des foules, là où les
particules virales peuvent se disperser aisément n'est pas la meilleure
solution pour se prémunir contre ce virus. Ces masques chirurgicaux s'ils ne
peuvent pas empêcher la transmission du virus procurent cependant un sentiment
de sécurité pour les hadjis. C'est pourquoi les autorités sanitaires ont opté
pour la distribution de ces masques chirurgicaux pour restaurer un faux
sentiment de sécurité parmi les pèlerins. Le revers de la médaille est que le
port par quatre millions de pèlerins de masques chirurgicaux pourra créer une
crise de panique parmi les pèlerins. Et contre la peur, hélas, il n'y a pas de
protection efficace. Il est à noter que deux nouveaux décès dus au coronavirus
ont été recensés, jeudi, en Arabie saoudite, ce qui porte à 49 le nombre total
de morts. Trois nouveaux cas de contamination par ce virus dont l'origine est
encore inconnue ont été signalés, portant à 107 le nombre de cas dans le
Royaume depuis l'apparition de la maladie en septembre 2012. Durant leur séjour
en Arabie saoudite, les pèlerins algériens seront encadrés par la mission
médicale algérienne composée de 100 praticiens, toutes spécialités confondues,
dont un grand nombre de femmes. Cette mission médicale dispose de 11 tonnes de
médicaments. La prise en charge sera assurée dans les annexes médicales de la
mission dont une centrale et quatre de proximité à La Mecque, une centrale et
deux de proximité à Médine et une autre à Djedda, outre deux hôpitaux mobiles.
«Tous les candidats au hadj ont subi des visites médicales spécialisées à
l'effet de s'assurer de leur aptitude à accomplir ce rite», a assuré le
ministère de la Santé dans son communiqué. Ainsi, les candidats au hadj
souffrant de maladies chroniques lourdes et invalidantes nécessitant un suivi
médical permanent (insuffisance rénale, graves maladies cardiaques, maladies
mentales...) ou dont l'état physiologique ne permet pas de gros efforts (femmes
enceintes) ont été «dispensés». Ceux qui ont été déclarés «aptes» à
l'accomplissement du hadj ont bénéficié, avant leur départ, de la vaccination
anti-méningocoque et antigrippale, a indiqué la même source. Pour rappel, le
dernier délai pour le dépôt du dossier de visa pour le pèlerinage est fixé par
le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales au 23 septembre.