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![]() ![]() ![]() Notre supplément économie avec la collaboration de «MAGHREB EMERGENT» : Routines sur volcans
par Salim Rabia ![]() En publiant un
article sur les sous-criptions à partir d'hier, lundi, et par Internet, aux
futurs nouveaux logements AADL, Maghreb Emer-gent a été assailli par un flot
inin-terrompu de questions et de demandes. Certaines délicieuses : «la seule
chose qui me manque, c'est «kboreddenia» (le tombeau de la vie)». Avec cet
habituel et désespéré humour noir avec lequel les algériens parlent du
logement. D'autres sont dans la récrimination : le site pour s'inscrire, donné
dans l'article, ne s'ouvre pas? Ce qui est vrai, mais le jour «j» étant le 16,
les récriminations étaient prématurées. Nombreux sont qui font directement leur
demande dans la case des commentaires? Certains n'en finissent pas de poser la
question : vous êtes certain que les célibataires peuvent «convoler» avec AADL.
C'est ce que dit le ministre, pardi ! Mais on reste incrédule. Que demande une
bonne partie des jeunes de ce peuple ? Pas besoin d'être un cadre au ministère
des statistiques et de la prospective qui a disparu avec son ministre, sans que
presque personne ne s'en rende compte au dernier remaniement, pour le
comprendre. Ceux qui ont déjà acquis une «soukna» savent que c'est loin d'être
une fin de parcours, mais ceux qui ne l'ont pas sont dans le blocage vital. Pas
besoin non plus de sondages pour comprendre que la nouvelle offre AADL va
provoquer un rush et que tous ne seront pas servis. Et que la formule AADL
n'est pas la panacée. Peut-être, espèrent les optimistes, qu'en perdant la
niche juteuse du commerce extérieur du fait de la décision «musclée» de la
Banque centrale de plafonner les commissions, les banques algériennes vont,
enfin, s'intéresser davantage au logement. Et au crédit hypothécaire. Celui qui
espère est mieux que celui qui perd espoir, dit l'adage local. Hope, pas No Hope ! A l'approche de la tripartite, les
patrons algériens, ont des demandes aussi diversifiées que le nombre de leurs
organisations. Le patron du FCE a, sans attendre, indiqué que l'art 87 bis qui
corsète le salaire minimum et dont on «parle» à chaque fois ne sera pas à
l'ordre du jour. Aucun doute que cela fait consensus chez les organisations
patronales qui ont cependant des «demandes» particulières. Et qui font un bon
lobbying auprès du gouvernement mais qui n'en finissent pas de découvrir que la
bureaucratie, pour défendre ses intérêts ou par impotence, n'en finit pas de
rendre inapplicables les décisions prises. Une histoire aussi vieille que la
crise du logement au Maghreb Central. Les habitudes et les routines sont
inhérentes à des modes de gouvernance qui ne permettent pas les remises en
question? Même quand ça ne «marche pas». C'est pour cela qu'un ministre
disparait avec sa prospective sans que personne ne le voit. C'est la
routine.dz. Mais une routine sur un volcan que les us et coutumes de la
gouvernance.dz empêchent de voir. Allez, bonne chance, aux souscripteurs AADL :
accrochez-vous les gars ! Ne baissez pas les bras ! Et si certains vous disent
qu'AADL est une opération électoraliste, que cela ne vous désarme pas. Profitez
sans hésitation du souci électoraliste s'il existe. Il faut avoir le logement
pour enfin espérer débuter? et être, peut-être, le «patron» de sa propre vie!
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